lundi 30 avril 2007

Tartinades d'avril 2007

  • Pris: mon courage à deux mains pour regarder partir (sans "trop" me répandre en sanglots) mon Beurre en boulot-voyage de 10 looooongues journées à Munich et Vienne...

  • Cherché: mon livre Mises à mort de Suzanne Myre pendant 3 jours intenses. À force de bien l'aimer, ce livre, il avait pris la fâcheuse habitude de me suivre partout et donc de ne pas être toujours à la même place. Et puis tout d'un coup: Pouf! Disparu! (oui, oui, je sais, ça sonne déjà vu, hein...) 3 jours de quête incessante, j'en devenais obsédée. C'est que je l'aime bien, ce livre... Je voudrais bien le finir... Tous les tiroirs ont été vidés, le bac bleu, les étagères, les tiroirs à légumes du frigo, la sécheuse... Rien à faire, il n'existe plus. Il m'a mise à mort.

  • Partie: passer la fin de semaine chez Mamie en Gaspésie, pour 1) la voir 2) changer de paysage pendant l'absence de Beurre 3) Cesser de chercher mon livre de Suzanne Myre. ... (Ce n'est pas un choix de réponse)

  • Reçu: un courriel de Beurre, en direct de Munich, qui me raconte qu'il se transforme peu à peu en chou car on lui sert de la choucroute à chaque repas (même lorsqu'il a commandé des tortellinis sauce à la crème, ça lui a été servi sur de la choucroute!). Finalement, il me dit tout bonnement qu'il a trouvé mon livre dans ses valises. Quand je disais qu'il me suivait partout, ce bouquin... Un instant de distraction et hop! Il a décidé de faire un petit voyage en Bavière... Tiens, j'ai ENCORE PLUS hâte que Beurre revienne...

  • Écouté: le premier épisode de la série Planète Terre, présentée à Découvertes. Que les images sont belles! Que la nature est impressionnante! On a écouté chaque seconde en famille, avec la machoire pendante. Le magnétoscope est déjà programmé pour la suite...

  • Bu: une St-Ambroise à la framboise. Moi qui aimait déjà beaucoup la McAuslan aux abricots, ça m'a quand même pris quelques semaines à oser décapsuler celle-là car j'avais un peu peur du mariage bière et rouge... Je l'ai bien aimée mais je continue de lui préférer sa cousine aux abricots.

  • Goûté: à du fromage latino "Panela", que j'ai acheté à l'épicerie mexicaine, sous la recommandation de la gentille caissière. C'est très bon, très doux, avec une texture entre le bocconcini et le feta (un peu tofu, quoi, mais plus goûteux, évidemment!).

  • Essayé: de faire de la trottinette. Les petites Tartines sont tellement meilleures que moi!!

  • Manqué: un téléphone de Mélodie, zut de zut!

jeudi 26 avril 2007

La soupe

Dernièrement, pendant que Beurre se prenait pour un chou en Bavière, j'ai passé le temps en faisant le grand ménage du garde-manger. J'y ai trouvé avec stupéfaction deux grosses boîtes de sachets pour soupe poulet et nouilles. Quelle insulte à mon sens de la soupe, moi qui adore la soupe -la vraie-!

Mamie, qui était tout près, histoire d'encourager sa fille à poursuivre l'aventure périlleuse l'opposant à 1 237 boîtes de conserve, 142 076 petits bocaux de ceci et de cela et 26 233 sacs de pâtes et riz variés a reçu le blâme en pleine face:

  • Tartine: "Veux-tu bien me dire pourquoi tu as acheté ça? On n'en mange jamais, c'est même pas bon!"

  • Mamie: "J'ai jamais acheté ça..."

  • Tartine: "Y a que toi pour avoir pu acheter ça... C'est pas moi certain!"

  • Mamie: "J'habite même pas ici, je te rappelle... Ça doit être Beurre..."

  • Tartine: "Beurre n'achète jamais rien qui contient plus d'un ingrédient dans la liste des ingrédients. C'est le genre de produit dont il a horreur, ce n'est pas lui certain..."

  • Mamie: "Ce n'est pas moi, en tout cas. On les jette?"

  • Tartine: "Non, ce n'est pas écologique... Je pourrais les mettre dans les paniers de Noël, avec le reste des choses qu'on apporte comme denrées non-périssables... Je suis certaine que c'est très "non-périssable" ce genre de chose, ce sera encore bon en décembre... D'un autre côté, les pauvres non plus, ne doivent pas aimer ça, cette affaire-là..."

  • Mamie: "On les jette, alors?"

  • Tartine: "Non, j'haïs ça jeter, je vais bien trouver quelque chose à faire avec ça un jour... Mais je me demande bien comment c'est arrivé chez-nous..."

Dix jours plus tard, avec la grippe grosse comme un truck qui me passe sur le corps, piégée par l'influenza maléfique en dimension surréelle, je pense que ça me revient... Ce midi, j'en ai mangé deux gros bols.

Je suis malaaaaa-de, complètement malaaaaaaa-de...

lundi 16 avril 2007

Le défi littéraire: Polaroïds

Une autre case à cocher dans la liste de mon défi littéraire: j'ai terminé Polaroïds, de Sophie Létourneau. 40 polaroïds croqués sur le vif (et parfois à vif) de sa vie d'enfant, d'adolescente et de jeune adulte. Même si certains chapitres faisaient référence à des souvenirs douloureux ou amères, j'ai apprécié cette lecture car on aurait dit que certaines photos avaient été prises dans les mêmes décors que celles de mon album personnel. Heureusement, mes souvenirs sont plus joyeux... ou plus lointains?

Car après avoir déambulé avec elle de la place d'Youville aux plaines d'Abraham, "mes" lieux quoi, en passant par le Grand Théâtre, où elle a, comme moi, assisté à la pièce Ines Pérée et Inat Tendu de Réjean Ducharme, après avoir déboulé la Côte-de-la-Montagne et pris le traversier en sa compagnie, et même de Carleton à Vancouver et Paris, où j'ai moi aussi mes souvenirs... j'ai eu l'impression que je l'avais peut-être croisée pendant ses aventures. C'est alors que j'ai lu qu'elle était née en 1980... Et ça me fait dire que plus ça change, plus c'est pareil...

Quelques miettes:

  • "On est couchés sur le gazon des plaines d'Abraham et il fait soleil, il fait tellement soleil qu'il me semble voir jaune, qu'il me semble voir l'air se teinter du jaune du soleil. On est un peu soûls, enfin, moi, beaucoup, et lui, pas du tout. C'est à cause de ma petite nature."

  • "Je suis malade et sans défense, faible de corps et d'esprit: j'ai les idées engluées et le nez toujours congestionné. Une luette que j'ai énorme m'empêche d'avaler. Effectivement, il y a quelque chose que je n'accepte pas, quelque chose d'aussi peu ragoûtant pour moi que la soupe pour Mafalda."

  • "À un moment donné, Évelyne Rompré, Ines Pérée, sort des coulisses en courant, furieuse. Elle brandit une hache, elle court. Elle crie au vétérinaire, cri de guerre. Elle crie et ce cri résonne, ce cri sonne très fort, si fort qu'il frappe mon coeur et me donne envie de crier moi aussi."

J J

mardi 10 avril 2007

Le lapin de Pâques

Cette fin de semaine de chalet à Pâques, nous l'avions imaginée printanière et doucerette, remplie de flânage au soleil en écoutant les oiseaux et en regardant le petit ruisseau couler...

Et bien c'était sans compter sur l'humour de monsieur l'Hiver, qui refuse de partir...

Nous avons donc eu un congé sous la neige, nous avons fait du ski de fond, nous avons profité du soleil bien emmitoufflés, nous avons bien mangé, bu du bon vin et bien rigolé. Nous avons aussi, et surtout, profité de 5 bambins joyeux, de 2 mois à 10 ans, bienheureux de faire la chasse aux oeufs chocolatés, le soir, dans la neige! Surtout qu'en après-midi, pendant notre tour du lac en ski, nous avons vu les empreintes du lapin de Pâques! Rien de moins. Et même celles des chevreuils (ou orignaux, je ne suis pas très bonnes en empreintes "digitales") de Pâques (ce sont eux qui apportent la fondue au chocolat...). On a eu le bec chocolaté, les joues, le nez et peut-être un peu les oreilles aussi, pour certains...

Charmant chalet, qui nous a permis de nous adonner à un autre "sport" que le ski: l'ornithologie. Les nombreuses mangeoires, les perchoirs et les branches à trous (pour mettre du beurre d'arachides) qui entourent le chalet permettent de profiter pleinement de ce charmant voisinage. Pas moins de 15 espèces nous ont visité, de la mésange à tête noire en passant par le chardonneret, le carouge à épaulettes... On a même eu le privilège de voir deux Grands Pics. Il y avait toujours "quelqu'un" qui nous faisait du charme par la fenêtre. Impressionnée, miss Tartine!