mercredi 27 décembre 2006

Le défi littéraire...: Le vieux qui lisait des romans d'amour

Quand je vous disais que je trichais un peu... Voilà que je n'ai pas pu attendre 2007 pour commencer mon défi! Il faut dire que c'est pile maintenant que j'ai du temps, beauuuuucoup de temps, à consacrer à ces jolies pages qui m'appellent.
Et c'est ainsi que voici le premier livre de mon défi littéraire terminé. Englouti, engouffré, dévoré en moins de 2 heures. Deux petites heures plus qu'agréables, chaudes et humides, à déambuler dans la forêt amazonienne, à traquer le fauve et à partager les traditions indigènes. Oublié l'hiver, décembre et la neige, décembre et la pluie... Luis Sepúlveda a une belle plume, ses descriptions sont pleines d'images et d'odeurs. Ça donne envie de le redécouvrir encore, sous d'autres titres...

Quelques miettes:

  • "Mais ce qu'il aimait par-dessus tout imaginer, c'était la neige. Enfant, il l'avait vue comme une peau de mouton mise à sécher au balcon du volcan Imbabura, et ces personnages de romans qui marchaient dessus sans crainte de la salir lui semblaient parfois d'une extravagance impardonnable."
  • "Il avait souvent entendu dire que la vieillesse apporte la sagesse, et il avait attendu avec confiance cette vertue qui devait lui donner ce qu'il désirait le plus: le pouvoir de maîtriser le fil de ses souvenirs et de ne pas tomber dans les pièges que lui tendait parfois sa mémoire."
  • "Il pensa au proverbe shuar qui conseillait de se cacher de la peur et il éteignit la lampe. Il s'allongea sur les sacs, dans le noir, son fusil armé sur la poitrine, et laissa toutes ses pensées s'apaiser comme les cailloux quand ils touchent le fond du fleuve."
J J J

mardi 26 décembre 2006

Tartinades de décembre 2006

  • Cité: Gilles Vigneault dans "Les quatre saisons de Piquot", lorsqu'il dit, en parlant de l'arrivée de la neige: "La terre ressemblait de plus en plus à une peau de vache, brune avec des taches blanches, puis blanche avec des taches brunes". Avec l'OSQ en musique d'accompagnement c'est encore plus joli...

  • Entendu: à la radio, des extraits du CD "Rhythms Del Mundo", des chansons connues allant de "As Time Goes By" à "I Still Haven't Found What I'm Looking For", remixées en musique cubaine pour donner un p'tit up à l'hiver... qui n'est même pas encore commencé... Si!

  • Goûté: au brunch dominical de Jean Soulard, au Château Frontenac (un super cadeau de Noël qu'on avait reçu l'an dernier et qu'on conservait si précieusement pour "le bon moment" qu'on a failli dépasser la date limite d'utilisation...) Le charme de l'endroit (nous étions dans la verrière et il y avait une petite neige à gros flocons...) a eu encore plus d'effet sur nous que la nourriture, qui était en passant très bonne. Coup de coeur spécial pour le saumon fumé fondant, le magret de canard, le mahi-mahi au caviar, les crevettes et les desserts. (Après tant d'excès, j'ai mangé des céréales pour le souper...)

  • Reçu: une pile monumentale de travaux à corriger... Là j'ai vraiment besoin de vacances!

  • Reçu aussi: en cadeau d'une amie du travail, un superbe livre de Kevin Kling, photographe globetrotteure passionnée par les enfants. Avec des photos splendides d'enfants en Chine, en Inde, en Mongolie...

  • Acheté: 90% des cadeaux de Noël qui me sont destinés... J'espère que ceux à qui j'ai rendu ce service sauront m'étonner par l'emballage...

  • Lu: Paul à la pêche, BD réaliste... Du coup, je suis allée me chercher les 4 volumes précédents. J'adore... surtout la dernière page...

  • Essayé: une bouteille de vin à 380$ (prix resto, mais quand même) que je ne payais pas, heureusement. J'ai attendu le feu d'artifice, l'explosion d'étoiles, le saut dans le vide, l'impression de nirvana....qui m'auraient fait me dire "Wow, je ne pourrai plus jamais boire autre chose..." À mon plus grand bonheur, je suis restée à plat. J'ai autant de plaisir à boire des vins à 20$ et je trouve cette conclusion bien plus excitante que toutes les gorgées à 100$ auxquelles je sais maintenant que je ne rêverai pas. (Sourire satisfait)

  • Vu: Babel au cinéma. Wow, de l'émotion, du dépaysement, j'ai beaucoup aimé.

vendredi 22 décembre 2006

Le défi littéraire 2007

Voici ma liste pour le défi littéraire 2007

Le défi original était de choisir un auteur jamais lu auparavant par lettre de l'alphabet... J'ai triché un peu en y glissant quelques auteurs déjà lus (en italic dans la liste), mais j'ai une grande majorité de découvertes en vue... Comme j'ai du mal à choisir (Souvenez-vous... c'est moi, Tartine!) j'ai aussi mis deux ou trois choix pour certaines lettres...

Pour faire mes choix, j'ai passé des heures de plaisir-web sur Le Libraire , sur Lecteurs.ca, sur le site de la Librairie Pantoute et dans la section lecture de Cyberpresse. Voilà donc le plan de match pour 2007, entre les lignes:

  • A AUSTER Paul (Le livre des illusions) et ALLARD Caroline (Chroniques d'une mère indigne) et ABECASSIS, Eliette (Un heureux événement) et AHERN, Cecilia (Si tu me voyais maintenant)
  • B BENACQUISTA Tonino (Tout à l'ego et Le serrurier volant) ou BARNES Julian (La table citron) et BAKER Nicholson (Une boîte d'allumettes) et BLAIS François (Iphigénie en haute-ville) et BESSON, Philippe (Un instant d'abandon) et BOURGUIGNON Stéphane (Sonde ton coeur, Laurie Rivers) et BOYD, William (La femme sur la plage avec un chien) et BARICCO, Alessandro (Océan mer)
  • C CALVINO Italo (Les villes invisibles) et CHRISTENSEN Lars Saabye (Le Demi-frère) et COE Jonathan (La femme de hasard) et CASTILLON Claire (Insecte et On n'empêche pas un petit coeur d'aimer) et CARRÈRE Emmanuel (Un roman russe) et CAYOUETTE, Pierre (Les jambes de Steffi Graf) et CHARLEBOIX, Jean (Petites nouvelles...) et CHASSAY, Jean-François (Angle mort et Laisse)
  • D DOYON Stéphanie (Les tondeuses à gazon) ou DÉSALLIERS François (Un été en banlieue) et DELERM Philippe (Enregistrements pirates) et DUPONT, Éric (La logeuse) et DOMPIERRE, Stéphane (Mal élevé) et DE BELLEFEUILLE, Normand (Votre appel est important) et DUBÉ, Martin (Nul si découvert)
  • E ETXEBARRIA Lucia (Un miracle en équilibre) ou ECO Umberto (Comment voyager avec un saumon) et Erre, J. M. (Prenez soin du chien) et ELIA, Maurice (Les films d'Aurélie)
  • F FRANÇOIS Annie (Bouquiner) et FLEUTIAUX, Pierrette (Les amants imparfaits)
  • G GARY Romain (La vie devant soi et Gros-Câlin) et GAGNON, Pierre (C'est la faute à Bono) et GAUTHIER, Évelyne (Amour, chocolats et autres cochonneries...)
  • H HOUELLEBECQ Michel (Les particules élémentaires) et HADDON, Mark (Une situation légèrement délicate) et HUSTON, Nancy (Dolce agonia)
  • I ISIGURO Kazuo (Les vestiges du jour)
  • J JANICOT Stéphanie (Cet effrayant besoin de famille) ou JACOB Susanne (Laura Laur et Fugueuses)
  • K KENNEDY Douglas (L'homme qui voulait vivre sa vie) et KRAUSS Nicole (L'histoire de l'amour) et KOKIS, Sergio (La gare et Les amants de l'Alfama)
  • L LEVY Marc (Mes amis, mes amours) et LÉTOURNEAU Sophie (Polaroids) et LEPAGE Sophie (Lèche-vitrine) et LONG Kate (Le manuel de la mauvaise mère) et LEMAY Grégory (Le roman de l'Été) et LECOMPTE, Anne-Marie (Sainte Famille) et LAPORTE, Sylvie (Louis le caméléon) et LEFEBURE, Mathyas (D'où viens-tu, berger?) et LALONDE, Robert (Espèces en voie de disparition) et LE CALLET, Blandine (Une pièce montée) et LE DRIAN, Marie (On a marché sur la tête) et LEBOEUF, Gaétan (Bébé et bien d'autres qui s'évadent)
  • M MYRE Suzanne (Mises à mort) et MCCAULEY Stephen (Sexe et dépendances) et MEUNIER Stéfani (Ce n'est pas une façon de dire adieu) ou McCANN Colum (Danseur) et MOORE, Jeffrey (Les artistes de la mémoire) et MERRICK, Maya (Sextant) et MUSSO, Guillaume (Seras-tu là? et Sauve-moi)
  • N NIFFENEGGER Audrey (Le temps n'est rien) et NOTHOMB Amélie (Ni d'Eve ni d'Adam et Journal d'hirondelle)
  • O OLIVIER Anne-Marie (Gros et détail)
  • Q QUIGNARD Pascal (Le petit cupidon)
  • R ROLIN Olivier (Suite à l'hôtel Crystal) et RUEL, Francine (Maudit que le bonheur coûte cher!) et RICHARDSON, C.S. (La fin de l'alphabet) et RIOUX, Hélène (Mercredi soir au bout du monde)
  • S SEPULVEDA Luis (Le vieux qui lisait des romans d'amour) et SCHMITT Eric-Emmanuel (Odette Toulemonde et autres histoires) et SALINGER J. D (L'attrape-coeurs) et SIMARD Matthieu (LLouis qui tombe tout seul) et SEGUR, Philippe (Seulement l'amour) et STEINBACH, Alice (Un matin je suis partie)
  • T THÉRIAULT Denis (Le facteur émotif) et TABUCCHI Antonio (Petites équivoques sans importance) et TREMBLAY Larry (Piercing)
  • U UDALL Brady (Lâchons les chiens)
  • V VIGNEAULT Guillaume (Carnets de naufrage et Chercher le vent) et VARGAS Fred (Pars vite et reviens tard) et VORPSI Ornela (Buvez du cacao Van Houten!) et VINCELETTE, Mélanie (Crimes horticoles)
  • W WEISBERGER Lauren (Le diable s'habille en Prada) et WOLFF Isabel (Les amours de Laura Quick) et WHARTON, Thomas (Un jardin de papier)
  • X XINGJIAN Gao (Une canne à pêche pour mon grand-père) ou XIAOQUAN Ma (Confessions d'un tueur à gages)
  • Y YOSHIMOTO Banana (Lézard)
  • Z ZAFON Carlos RUIZ (L'Ombre du vent) (en trichant un peu (encore...) car il devrait peut-être se retrouver dans les R?)

Bon, j'avoue, j'aurai peut-être aussi besoin de 2008 pour y arriver...

Bon, j'avoue encore: à force de rajouter des titres... peut-être de 2009 aussi....

Je pense que je suis boulimique...

jeudi 21 décembre 2006

Le solstice d'hiver

Il y a toutes sortes de calendriers de l'Avent: ceux avec de petits chocolats (que mes petites Tartines appellent calendriers de "l'avant", "avant" Noël signifiant pour elles beaucoup plus que "Avent"), ceux avec une histoire par soir jusqu'à Noël, ceux sur les sites web, comme Boowa et Kwala, L'Atelier du Père-Noël et Missions secrètes chez les lutins , les préférés des petites Tartines ou, pour les grands, celui de RBO. Il y a aussi ceux avec des surprises à l'intérieur (Playmobil en fait un super!!), ceux avec une pensée -ou une blague- pour chaque jour... J'avais le goût de m'en concocter un rien qu'à moi, un petit quelque chose à m'offrir pour chaque soir avant Noël.

Mais... youhou!?! Il y a bien trop de choses à faire "chaque soir avant Noël"!!! Pas le temps de respirer, ces temps-ci, alors encore moins pour me faire plaisir...

Cette période de débandade furieuse qui entraine une course effrénée pour les cadeaux, qui coincide avec les échéances de fin de session et qui correspond aussi avec le moment où on lance tout pêle-mêle et le plus vite possible dans les valises pour partir en vacances chez Mamie, arrive en plus en même temps que la déprimante noirceur menant au solstice d'hiver. C'est une bonne raison pour avoir hâte à l'hiver, ça, de réaliser que c'est avec son arrivée que les minutes de clarté dans une journée commencent à augmenter... Enfin, il est là. On est passé à travers: demain sera une journée plus longue que celle d'aujourd'hui! Victoire sur la pénombre!!!

Mais ça ne donne pas plus de temps pour survivre à la folie pré-Noël. J'ai donc opté pour un calendrier de l'Après. Pour me récompenser d'avoir survécu, quoi. Pour avoir le temps de prendre le temps d'ouvrir mes petites portes imaginaires...

Calendrier de l'Après
(petites douceurs, permissions et doudounes pour le moral)
  • 1er janvier: Ne pas prendre de résolutions de Jour de l'An
  • 2 janvier: Écouter un vieux film que j'avais aimé
  • 3 janvier: Allumer une chandelle
  • 4 janvier: Manger du chocolat avec des chips et des peanuts
  • 5 janvier: Prendre un bain plein de bulles
  • 6 janvier: Boire une McAuslan à l'abricot
  • 7 janvier: Rester en pyjama
  • 8 janvier: Lire des blagues dans un livre de Tartinette
  • 9 janvier: Regarder des photos de voyages
  • 10 janvier: Mettre 5 fois de suite ma chanson préférée
  • 11 janvier: Prendre 5 minutes avec Le Chat et profiter de ses ronrons
  • 12 janvier: Acheter du tout fait pour souper
  • 13 janvier: Rire aux éclats, même si ce n'est pas drôle
  • 14 janvier: Feuilleter un livre de voyage
  • 15 janvier: Regarder le ciel
  • 16 janvier: Chanter à tue-tête dans la voiture
  • 17 janvier: Dire bonjour à un(e) inconnu(e)
  • 18 janvier: Soirée sushis
  • 19 janvier: Lire une BD
  • 20 janvier: Boire un chocolat chaud avec des mini-guimauves
  • 21 janvier: Prendre une marche, leeeeeentement, sans me presser (sauf s'il fait -30)
  • 22 janvier: Me faire masser le dos par Beurre
  • 23 janvier: Regarder une revue loooongtemps
  • 24 janvier: Flâner dans une librairie
  • 25 janvier: Danser dans le salon
  • 26 janvier: Jouer à un jeu-ramollisseur-de-cervelle sur l'ordi sans me sentir coupable
  • 27 janvier: Faire un feu de foyer
  • 28 janvier: Faire et recevoir des chatouilles avec les filles dans le grand lit
  • 29 janvier: Mettre un disque et chanter avec les paroles du livret
  • 30 janvier: Boire un lait aux amandes chaud et moussé dans une tasse en verre
  • 31 janvier: Changer "Janvier" pour "Février" dans mon calendrier et recommencer

lundi 18 décembre 2006

Le IKEA

En ces préparatifs de Noël, la recherche de cadeaux, du petit truc joli et utile, il me vient des bouffées d'ennui d'IKEA. C'est connu de tous, j'adorais IKEA. J'adorais car depuis qu'il n'y en a plus à Québec, c'est moins facile de l'adorer.

Je m'ennuie des petites virées improvisées qui me permettaient d'aller acheter une lampe et de revenir avec 10 chandelles, 9 cadres, 8 ampoules, 7 paniers, 6 tasses, 5 boîtes décoratives, 4 affiches, 3 coussins, 2 poubelles et 1 fauteuil (sans oublier les 20 paquets de jolies serviettes de table, une passion proche de la folie chez moi). "Zut, j'ai oublié la lampe, je reviendrai demain". C'était l'bon temps.

Je ne comprends toujours pas pourquoi ils ont fermé la succursale de Québec car à moi seule je les faisais vivre plus que grassement. Je peux d'ailleurs encore nommer plusieurs des objets qui m'entourent par leur petit nom suédois. Même les interminables files à la caisse, les plans incompréhensibles et les heures de montage avec la clé magique (c'est quand même fou ce qu'un si petit et simple objet arrive à faire!!) évoquent en moi une nostalgie intense...

La petite balade biannuelle au IKEA Montréal qui me permet de remplir le coffre n'étant pas suffisante à mon goût, je suis un peu frustrée. Un peu beaucoup. C'est que ça a des avantages variés, IKÉA:

dimanche 17 décembre 2006

Le top 10 des bons souvenirs littéraires

  1. La prochaine fois (Marc Levy)
  2. Ensemble, c'est tout (Ana Gavalda)
  3. Le parfum (Patrick Süskind)
  4. La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (Philippe Delerm)
  5. Monsieur Malaussène (Daniel Pennac)
  6. Petites infamies (Carmen Posadas)
  7. Scrapbook (Nadine Bismuth)
  8. Nikolski (Nicolas Dickner)
  9. Mercure (Amélie Nothomb)
  10. Nouvelles d'autres mères (Suzanne Myre)

samedi 16 décembre 2006

L'araignée

Je n'en reviens pas! Presque 30 ans plus tard, j'ai encore pleuré à la mort d'une grosse araignée velue et hideuse (mais tellement gentille). J'ai une sainte horreur des araignées, moi! Et voilà que l'histoire que j'avais lue, relue et relue au moins 20 fois et vue à plusieurs reprises en film animé étant petite vient d'être portée au cinéma, avec des personnages et des animaux réels (ces-derniers étant aidés d'une retouche informatique pour parler et faire certains mouvements). Et oui! Le petit monde de Charlotte (2006), d'après le superbe livre de Elwyn Brooks WHITE Charlotte's web (1952) a ému toute la famille Tartine hier soir, alors que la magie informatique donne vie aux personnages de façon tellement réelle que c'en est renversant. La version animée de 1973 avait beau avoir du crunch, là on est en plein dedans. Joli, charmant, émouvant. (Dans la vague "partage inter-générationnel à la Passe-Partout" qu'on vit ces semaines-ci, je trouve celui-ci plus adapté à la famille Tartine...)
Après avoir versé une petite larme la semaine dernière en assistant chez IMAX au sympathique (et un brin écologique) Les petits pieds du bonheur, voilà que je remets ça dans le mouchoir. Je suis probablement vraiment due pour des vacances?

mercredi 13 décembre 2006

Le revirement

On a dormi plusieurs nuits sur nos plans de cuisine (c'est pas super confortable...). On a même fait un test de plusieurs jours en plaçant la petite table de la cuisine à l'endroit où serait l'îlot, en plein milieu, dans les jambes, quoi... Parce que rappelons que le mur, il n'est pas encore démoli et que de l'espace, on n'en a pas tant que ça dans la cuisine (d'où mon cri de joie "C'est magique!" lorsque la designer nous a dit qu'on pourrait avoir un îlot). Sauf que là, Le Beurre a commencé à trouver que ça laissait peu de place entre l'îlot et le comptoir (des fois qu'il voudrait me faire danser une valse).

Lui: On va être coincés avec un îlot.

Elle: On va avoir tellement plus de place pour préparer les repas, plus de comptoir...

Lui: On va être coincés. On ne peut pas se pencher pour fouiller dans un tiroir ou le four, on a les fesses dans l'îlot.

Elle: En plus, ça donne du rangement dessous.

Lui: On va être coincés.

Elle: On était déjà coincés avec la petite table, là ça va être moins pire.

Lui: On va être coincés.

Elle: Le mur est pas défait encore, ça va ajouter de l'espace...

Lui: On va être coincés.

Elle: On pourrait lui demander de le faire un petit peu moins long et un petit peu moins large...

Lui: En plus, j'suis pas sûr que ça me tente de voir la porte d'en arrière quand j'entre dans la maison.

Elle: Quoi!?!

Lui: C'est pas Feng Shui.

Elle: Je rêve.

Lui: Et puis, on devrait peut-être attendre un an pour les travaux... Au printemps d'après, 2008, j'aurai fini mon doctorat et je serai plus disponible...

Elle: Ah non!...

Silence de 5 minutes

Elle: Ça veut dire qu'on irait en Europe cet été?

Lui: Ben oui, rien ne nous empêcherait.

Elle: OK, si tu dis oui pour l'îlot et les rénos à l'automne 2007.

Lui: OK pour l'automne, mais pas pour l'îlot.

Elle: On en reparle pour l'îlot... Bon, c'est pas tout ça, il faut que j'aille sur internet voir les prix des billets d'avion...

mardi 12 décembre 2006

Le coeur

2h am

Elle:"Je ne me sens pas bien"

Lui: "RRRon, ZZZzz"

Elle: "Dors-tu?"

Lui: "...Mmhghnn?"

Elle: "On dirait que mon coeur ne bat plus"

Lui: "C'est ça, oui..."

Elle: "J'te l'dis, je ne le sens pas quand je mets ma main... d'habitude je le sens."

Lui: "Tu dois être morte"

Elle: "Pis tu dis ça calmement comme ça... Tu fais rien..?!"

Lui: " C'est parce que tu parles, je sais que tu n'es pas morte..."

Elle: "Les médecins, on les voit parfois, chercher le pouls en disant "Le pouls est faible, on le perd..." C'est peut-être ça qui m'arrive?"

Lui: "Oui et c'est pour ça que tu as l'air si en forme... Le gars en question, dont le médecin cherche le pouls, il doit parler tout plein et gigoter comme toi, hein?"

Elle: "Mets donc ton oreille, voir si tu l'entends, toi"

Lui (s'exécutant): "Oui, oui, il est toujours là"

Elle: "Mais pourquoi il bat si faiblement"

Lui: " Peut-être que c'est parce que c'est la nuit et qu'il sait qu'il faut dormir"

Elle: " Oui, mais c'est lui qui m'a réveillée en me faisant sentir mal"

Lui: "Dors donc..."

Elle: "Tu me promets de me surveiller, si jamais mon état s'aggrave?"

Lui: "Promis"

Elle: "Je vais essayer de me rendormir"

Lui: " RRRon, ZZZzz"

Elle: "C'est ça laisse-moi mourir..."

samedi 9 décembre 2006

L'arbitre

"Ça aura pris 30 ans, mais vous avez réussi à me faire rire!"

Je cite Yvan Ponton, le détestable, taciture et odieux arbitre (que l'on adore...) de la LNI. Hé oui, hier soir, devant une impro délirante "à la manière de VLB" qui nous a fait pleurer de rire, le méchant a craqué et il aurait pu mériter une punition pour Décrochage dans son rôle d'arbitre.

Un moment mémorable, lors d'une soirée qui l'était tout autant: un hommage à Robert Gravel, papa de l'impro, pour souligner les 10 ans de son décès. Ça a remué une fibre oubliée en moi, du temps du secondaire et du cégep, où je mettais les pieds sur la patinoire (et dans les plats) avec autant de répartie qu'un biscuit soda, mais avec tellement de plaisir ...

Mon moment fort (qui a même fait pleurer d'émotion Jacques L'Heureux): Sophie Cadieux jouant avec un grand réalisme toutes les émotions et les questionnements ressentis par un joueur lors d'une première impro.

Ma réplique préférée de cette soirée n'était pas la plus drôle, mais elle a un p'tit je ne sais quoi de difficile à identifier... "De la tarte à la farlouche, c'est même pas bon, pis en plus on sait même pas c'est à quoi!" (C'est ce que je disais: un p'tit je ne sais quoi difficile à identifier...)

mercredi 6 décembre 2006

L'efficacité

Aujourd'hui, je travaille à la maison pour être plus concentrée et efficace...en plus ça va me permettre de faire le lavage, du ménage, un bon souper...

8h: "Bonne journée les filles! Travaillez bien à l'école, amusez-vous, prenez de bonnes décisions!"

8h05: Commençons par ramasser les restes de déjeuner, les trucs éparpillés, les dégâts après l'ouragan du matin... Un lieu ordonné est plus inspirant pour travailler efficacement. (Range un peu, nettoie la table et le comptoir)

8h30: Je vais aussi en profiter pour partir un lavage... mais avant je vais prendre mes messages au travail. (Téléphone, écoute, raccroche)

8h40: C'est vrai, j'ai mon cellulaire à recharger, ah, et aussi les piles de ma caméra... Il estoù le chargeur, donc? (Cherche, cherche, cherche, trouve et branche)

8h50 : Tiens je vais regarder la météo pour aujourd'hui... et la fin de semaine prochaine? (Allume, zappe, zappe... éteint)

9h15 : Bon, il fera beau, on pourrait inviter des amis à souper samedi, tiens, j'appelle J. (Téléphone, parle, raccroche)

9h30: Bon, je respire un peu avant de commencer à travailler... Est-ce qu'il y a de bonnes idées de cadeau de Noël dans le dépliant publicitaire de Renaud-Bray? (Feuillette)

9h40: Ça me fait penser, je vais aller voir sur internet si j'ai des livres en retard à la bibli... (Ouvre l'ordi, connecte sur mon compte biblio) : Ah, j'ai un livre qui arrive à échéance, j'irai le porter en fin de journée... Là, il faut que je le retrouve... Je pense qu'il est dans ma chambre? (Monte en haut) Tiens, tant qu'à être en haut, je vais faire un peu de rangement dans les chambres... (Range un peu)

10h00: Oups, en voyant les chaussettes sales de Mini Tartine, ça me rappelle que j'ai oublié de descendre partir le lavage tantôt... Je vais y aller après avoir pris mes messages téléphoniques au travail. (Téléphone, écoute, rappelle, parle, raccroche)

10h15: Ah et mes courriels, tant qu'à être branchée... (Consulte, répond)

10h45: Bon, à la cuisine pour un petit verre d'eau... et une clémentine pour me donner du courage. (Verse, boit, épluche, mange, observe...)

11h00: Quand on va rénover la cuisine, on pourrait mettre une tablette ici... Aah, et une prise électrique sur l'îlot, si un jour Le Beurre est d'accord avec l'îlot... Tiens, je l'appelle pour voir s'il a changé d'idée... (Téléphone, tente de convaincre, raccroche)

11h10: Oh, Ricardo est commencé à la télé, je me demande c'est quoi la recette... C'est si rare que je suis à la maison à cette heure, je vais aller en écouter un p'tit bout... (Allume, écoute)

11h30: Hmm, ça donne faim... En fait, c'est presque l'heure, peut-être que Le Beurre a le temps d'aller au resto... Je l'appelle. (Téléphone, parle, raccroche)

11h35: Bon, je n'ai pas le temps de partir le lavage avant le resto, je ferai ça en revenant... Vite, je saute dans la douche et je pars chercher Le Beurre. (Douche, sèche, habille, part)

13h20: Ouf, de retour! J'ai bien mangé, mais là je m'endors... Je pourrais aller faire un petit 20 minutes de vélo stationnaire pour me réveiller... Oh, le téléphone sonne! ... (Répond, parle, raccroche)

13h30: Bon je descends au vélo... ah et puis, non, je suis réveillée maintenant. Tiens, j'y pense, est-ce que j'ai des sacs cadeaux de la bonne grandeur pour emballer les cadeaux de Noël pour les éducatrices et les enseignantes des filles? Je vais descendre voir... (Descend, fouille...)

13h45: C'est vrai, le lavage! Aaah.. mais j'entends le facteur qui vient de passer... Je vais aller voir tout de suite, j'aime trop ça le courrier... (Monte) Yé! le nouveau Coup de Pouce... Je me demande s'il y a des recettes que je pourrais faire samedi soir... Je le feuillette juste une minute... (Lit)

14h10: Ouais, belle revue, ce mois-ci! Bon, au travail! 36 travaux, 5 dossiers... Par quoi je commence? Je vais me faire une liste et un horaire. Il est où mon agenda?? (Cherche, cherche, cherche, trouve) Et ça me prend un beau crayon et une "feuille-pour-faire-des listes-pliée-en deux-dans-le-sens-de-la-largeur-sur-laquelle-on-dessine-des-p'tits-carrés". Tiens, en regardant l'agenda, je vois que dimanche on voulait aller voir un film avec les filles. Regardons sur internet ce qu'il y a à l'affiche... Oui: Les petits pieds du bonheur... Il passe à IMAX aussi.... Je pense que j'avais des coupons pour IMAX, d'ailleurs.... Ils sont où?... (Fouille, fouille, trouve)

14h20: Oh, ça fait longtemps que je n'ai pas pris mes messages au travail... (Téléphone, écoute, rappelle, parle, raccroche)

14h30: Et je vais aussi aller voir si j'ai de nouveaux courriels... (Lit, répond)

14h45: Un p'tit 5 minutes sur le blogue de Mélodie... (Lit...)

15h10: Bon, je devrais aller chercher les p'tites Tartines de bonne heure, puisque je suis à la maison, autant en profiter pour leur faire faire leurs devoirs tôt. Je passerai par la bibliothèque en y allant. Est-ce qu'on a besoin de quelque chose à l'épicerie? Au fait, on mange quoi ce soir? Un p'tit tour au frigo... Ouille ouille ouille, il y en a des trucs aimantés sur la porte. Ça mériterait bien un petit ménage, ça... (Trie, jette, classe, lit...) Bon, ça fait du bien... Ah, ça m'a permis de retrouver le mémo du service de garde: Tartinette a besoin de lumières de Noël pour un brico... Il va falloir que je passe par la pharmacie...

15h20: Go, j'y vais! (Déneige l'auto, biblio, école, pharmacie-pas de courant de lumières, autre pharmacie-il en reste juste des blanches, retour-sans lumières de Noël...)

16h30: OK, les filles, on s'installe pour les devoirs!! (Motive, stimule, encourage, soutient...)

17h10: Bon, qu'est-ce qu'on mange pour souper? Et puis zut! Le lavage! (Désespère!!)

... Demain, je travaille au bureau.

dimanche 3 décembre 2006

L'arbre de Noël

Faire l'arbre de Noël a quelque chose d'un peu masochiste pour les perfectionnistes ...

Évidemment, il y a toujours un endroit trop dégarni, un ornement qui tombe juste un peu trop bas, un petit coin avec trop de lumières rouges, pas assez de bleues, un fil qui paraît trop... L'enfer.

Et alors que dans nos rêves ce moment est tout en douceur, avec une jolie petite musique (de Noël), un verre d'apéro dans les mains, Mini Tartine et Tartinette qui chantent et rient, le Beurre qui nous donne un bisou chaud dans le cou... on se retrouve avec des boîtes partout, un bric-à-brac dans lequel on ne sait plus où poser les pieds, Mini Tartine et Tartinette qui s'agitent, mettent justement le pied dans une des fameuses boîtes, la chatte qui s'entête à vouloir dévorer le sapin, une boule qui casse, le balai dans les jambes, un courant de lumières qui n'allume plus (c'est laquelle, la GRRRRR d'ampoule défectueuse qui empêche tout le fil d'illuminer ce beau moment??!)... et voilà que de boule en boule, d'ornement en ornement, d'air de Noël en air de Noël, de sourire en sourire, le salon prend un air de fête.

Voilà bien les charmes d'un moment plein d'imperfections, rempli de bonheur plus-que-parfait.

Il est pas beau, notre sapin imparfait?

jeudi 30 novembre 2006

Tartinades de novembre 2006

  • Appris: un truc pour me souvenir si on avance ou recule l'heure...En AVril, on AVance. En octobRE, on REcule.

  • Souri: quand Mini Tartine a reçu un avertissement à l'école et qu'elle nous a ensuite dit "J'avais rien fait de grave, ma bouche avait seulement mouvementé"

  • Cuisiné: des crevettes au lait de coco, coriandre et curcuma

  • Osé: entrer chez Krispy Kreme même si j'ai décidé de perdre 5 livres...

  • Craqué: pour un beau foulard vert en chenille douce de chez Simons

  • Donné: toutes mes choses de bébé (couchette, lit pliant, chaise haute et tralala...) C'est vrai que c'est vraiment fini pour vrai, maintenant...

  • Feuilleté: les livres de recettes de la collection Marabout Chef ... Je les veux tous!

  • Reçu: un crayon Las Vegas

  • Vu: Congorama au cinéma, parce qu'il ne restait plus de place pour Babel. Très plaisant.

  • Senti: la collection Poire gourmande de Dans un jardin. Wow!!! Ça sent miam.

  • Goûté: au jus de pomme grenade, ce grand antioxydant nouvelle mode... C'est bon.

dimanche 12 novembre 2006

Les plans

On a reçu les plans préliminaires pour notre cuisine. Je pensais que c'était plaisant des préliminaires... Je suis stressée, hésitante et un peu déçue... On a deux suggestions presqu'identiques, qui permettent d'installer un îlot (oui oui, ça c'est presque magique!), qui doublent l'espace de rangement (un miracle!) et qui utilisent d'une façon intéressante le "garde-robe-fourre-tout-rangement" qu'on déteste. Le petit hic, c'est que ça nécessite qu'on démolisse le petit mur que j'aime voir en entrant. Et le GROS hic, par ricochet, c'est que ce qu'on verrait à la place, c'est une porte qui donne sur la cour arrière...

Lui: De toute façon, il faut la changer, la porte, on n'a qu'à choisir des belles portes françaises...

Elle: Oui, mais ce qu'on va voir de la porte d'en avant, c'est la porte d'en arrière...

Lui: Il y en a plein de maisons où c'est comme ça.

Elle: Oui, mais c'est pas supposé être comme ça. Une fenêtre ne doit pas être face à une fenêtre et une porte à une porte...

Lui: Qui dit ça?

Elle: Je ne me souviens pas trop, j'avais lu ça dans une revue d'avion une fois, ça ne fait pas Feng shui.

Lui: !?! Feng shui, tu trouves ça important, toi !?!

Elle: Non, mais... C'est vrai que c'est bizarre, non, deux portes face à face?

Lui: Bof...

Elle: Bon, on va dormir là-dessus.

Lui: C'est ça, on va mettre ça dans le plan quin...

Elle: Wo! On va dormir là-dessus dans le sens qu'on en reparle demain...

Lui: Ah? Ok.

En passant, petite mise à jour sur le plafond de notre salle de bain du sous-sol (Souvenez-vous): Rien n'a bougé, il est toujours dans le même état, aucune démarche n'a été effectuée... Pire, Le Beurre y prend goût et statue maintenant sur les avantages de cette ouverture sur les tripes d'entre-murs. Le plafond étant plus bas dans cette partie du sous-sol, le trou fait gagner 3 cm en hauteur, ce qui est non-négligeable pour un Beurre de + de 6 pieds qui se brosse les dents et se rase dans cette salle de bain pour éviter les engorgements de salles de bain de matins pressés du 2e étage. Maintenant, il peut faire ses ablutions matinales sans se plier, bien droit, la tête entre deux tuyaux. Il est heureux, Le Beurre, de son plafond dévasté. Et le pire du pire, c'est que la designer lui a donné raison en laissant glisser cette petite phrase cauchemardesque: "Ah, ça va être pratique ça, pour voir où sont les tuyaux et pour faire les branchements". (La cuisine est au-dessus de la salle de bain du sous-sol).

(Soupir)

vendredi 10 novembre 2006

Le placard

Je n'ai plus le choix, j'ai décidé de sortir du placard. Je sais, j'en surprendrai plus d'un... J'espère ne pas trop faire honte à ma famille... Je n'ai même pas eu besoin de séance de psy pour en arriver à cette conclusion. Je DOIS sortir de ce placard, pour la simple et bonne raison qu'il n'y a plus de place pour moi dedans... ni dans les 7 autres placards de la maison. Ça déborde de partout!

Voilà: Je m'appelle Tartine et je suis ramasseuse.

J'ai beau vouloir, j'ai beau faire des séances intensives de tri, j'en arrive toujours au même résultat: ça pourrait peut-être servir encore... dans un autre contexte ... une autre vie...

Les vêtements, les revues, les bidules et les machins... Tout ce fatras subit le même sort.

J'empile, j'étale, je rempile et je range. Même mon ordi y goûte ces temps-ci, avec un message satanique qui me déclare qu'il ne me reste plus assez d'espace sur le disque C pour que mon système soit efficace. Comme si l'univers entier tenait à me faire comprendre qu'il faut parfois jeter, donner, se débarrasser. Mais de quoi? Comment puis-je faire pour déterminer ce qui mérite ce triste destin? Dans ces moments de tentative (vraiment honnête, je vous le jure) mon imagination et ma créativité sont à leur meilleur et il me vient des tonnes d'idées de réutilisations utiles et indispensables pour tous ces objets en surplus... Plutôt que de "faire taire ces inspirations futées" (lire : "choisir"), je remballe le tout en essayant de compacter le plus possible le tas en question, histoire de me convaincre que j'ai réussi à gagner de l'espace. N'était-ce pas le but premier de l'effort?

Mission réussie temporairement. Et partie remise...

mardi 7 novembre 2006

La beauté

À ne pas oublier lorsque le miroir s'entête à ne pas être sympa... :

OUF!!! Ça fait du bien! Je garde ça pour mes deux petites Tartines, qui grandissent à "haute vitesse" et qui vivront peut-être, elles aussi, le doute...

lundi 6 novembre 2006

Le composteur

Ça y'est, notre nouvelle bête a fait son apparition dans notre cour. Oui oui, après les paniers bios et les sacs recyclables, nous voici rendus un cran plus écolos. Même la pseudo-grano que j'étais au CÉGEP n'en revient pas...

On s'est fait dire par le vendeur que c'était étrange de commencer à faire du compostage en automne, mais quand on ressent un élan, il faut y aller... et comme les élans qui m'appellent à aller fureter du côté des quincailleries sont plutôt rares, il importait de ne pas remettre à demain, ce qui veut dire au printemps prochain, ce qui veut probablement dire jamais...

Nous deviendrons donc des adeptes du pâté chinois (un rang de brun (feuilles mortes etc.), un rang de vert (légumes etc.), un rang de terre). Déjà, je ressens une petite émotion chaque fois que j'épluche un légume ou un fruit: hop dans le bac au lieu de la poubelle! Les filles ont l'enthousiasme propre à toute nouvelle bébelle... Ce sont déjà des pros du bac bleu, pour elles c'est un petit pas. On fait ça beaucoup pour elles et pour leurs futures tartines et les tartines de leurs tartines...

Tant qu'à être dans le sujet environnement, voici un petit vidéo cynique: "Ignorer le réchauffement climatique ne le fera pas disparaître"...

mardi 31 octobre 2006

Les gentils monstres

Les petits monstres détrempés sont maintenant endormis... Wouah! Quelle journée! Je vote pour que cette fête soit toujours un samedi, histoire de prendre le temps d'en profiter... (J'aurais aussi envie de voter pour que cette fête soit toujours un jour de beau temps, mais j'essaie de demeurer réaliste...)

Il n'y a pourtant rien de réaliste à revenir du travail, aller chercher les enfants à l'école, préparer un souper "Halloweenesque" (mon éternelle tendance à vouloir faire les choses bien) avec une table décorée, souper (avec interruptions de visiteurs costumés), déguiser et maquiller les gentils monstres, faire la tournée (sous la pluie, pour l'ambiance, SVP...) pendant que papa reste à la maison accueillir les autres gentils monstres, revenir à la maison, étaler la récolte, faire le tri des friandises (et en déguster une ou deux, quand même), enlever déguisements et maquillages, faire prendre les bains et.... calmer le tout pour endormir les gentils monstres car il y a de l'école demain. Enlever ensuite les décorations qui ornent l'entrée car déjà on fait "passé date" (les décos de Noël sont déjà en vente dans les magasins et celles de la St-Valentin attendent dans l'entrepôt...)

Tout ça en ...???? 3 petites heures!!

Fiou, l'an prochain, je me déguise en magicienne, la baguette me sera d'une grande utilité...

samedi 21 octobre 2006

Les crêpes de Tartine

(Ici, en version salée, avec jambon et asperges)

1 1/2 tasse de farine

1/4 c. à thé de sel

4 c. à soupe de sucre

6 oeufs

1 1/2 tasse de lait

3 c. à soupe de beurre fondu

1 c. à thé de vanille (si c'est pour des crêpes à déjeuner ou dessert)

Tout mélanger et cuire sur feu moyen en couches minces. Donne environ 15 crêpes. (On peut diviser la recette en deux)

Crêpes version dessert (avec vanille): Servir avec du sirop d'érable ou des tranches de pommes revenues dans du beurre et de la cassonade. Ou ma façon préférée: avec 1/2 tasse de crème 35 % que l'on fouette avec 2-3 c. à soupe de Nutella. Étendre sur les crêpes, ajouter des bananes tranchées et rouler. Saupoudrer de sucre à glacer. Mmmmh! Évidemment, on met aussi plein de fruits dans l'assiette pour se déculpabiliser.

Crêpes version repas (sans vanille) : Étendre deux tranches de jambon dans le centre de chaque crêpe, saupoudrer de 1/4 tasse de fromage râpé et ajouter deux asperges coupées en tronçons par crêpe. Rouler et mettre au four côte à côte dans un plat. 350 F, 15-20 minutes pour fondre le fromage. Servir avec une béchamelle au fromage et oignons.

dimanche 15 octobre 2006

Concerto pour courgettes et aubergines

1 tasse de bulgur (ou de couscous)

1 tasse de jus de légumes

2 c. à table de sauce tamari

¼ tasse de persil frais

Gonflez le bulgur dans le reste des ingrédients et laissez reposer 30 minutes, pendant que vous préparez la suite.

2 tasse d’oignons émincés

2 gousses d’ail finement hachées

3 tasses de courgettes pelées et tranchées en rondelles

3 tasses d’aubergines pelées et tranchées en rondelles

Basilic frais haché, au goût

Marjolaine séchée, au goût

Sel et poivre, au goût

Sautez les oignons et l’ail à la poêle avec de l’huile d’olive quelques minutes. Ajoutez les courgettes, les aubergines et les assaisonnements et poursuivez la cuisson jusqu’à ce que les légumes soient tendres. (Il est préférable de mettre le basilic à la fin) Dans un moule de 9 X 12 pouces beurré, pressez le premier mélange (bulgur). Déposez le second mélange par dessus, en prenant soin de bien étaler les courgettes et aubergines.

4 œufs battus

2 tasses de fromage feta râpé

2 tasses de fromage cottage

Mélangez ensemble ces ingrédients à la fourchette. Versez sur les légumes, saupoudrez de cheddar et garnir de tranches de tomates fraîches et de grains de sésame… ou laissez aller votre imagination!

Couvrir d’un papier aluminium et cuire 30 minutes à 350 degrés F; découvrir 15 minutes à broil à la fin de la cuisson pour dorer le fromage. (Cette recette peut se couper de moitié, on peut changer les légumes et la garniture…)

Sauce pour le concerto (optionnelle)

3 grosses tomates fraîches, une gousse d’ail, jus de citron, sauce tamari, sel et poivre, persil frais haché.

Mettre le tout au mélangeur et faire couler un filet d’huile pour faire monter la sauce. Étendre la sauce sur l’assiette et mettre un carré de concerto dessus. Accompagnez d’une salade mesclun.

lundi 9 octobre 2006

Le choix

"L’aboulique est un perpétuel hésitant, comme effrayé par la réalisation d’une possibilité excluant d’autres possibilités, incapable de réaliser un choix." (Vocabulaire pratique de la philosophie. Jean Miquel. Paris, Roudil, 1967, p. 9)

Je suis incapable de faire ça simple. Hésitations, revirement, doutes, inconfort... Que ce soit pour un vêtement, un cadeau, un menu, une décision banale ou plus importante, ça me rend en état d'urgence, mais incapable d'agir vite... J'ai chaud, j'ai froid. Mon cerveau fonctionne à toute allure et il imagine toutes les réalités possibles... Pourquoi on n'a pas plusieurs vies pour essayer tout? Et surtout, après... le doute... et si j'avais fait l'autre choix?

Ça entraine de jolies situations comme la fois où j'avais réussi du même coup à trouver 3 maillots de bain qui me "faisaient bien" (ou "me faisaient tout court", si on veut...) et que devant cet élan de générosité du destin, je n'ai eu d'autre choix que de les acheter tous les trois (vive les ventes de chez Simons!).

Ou un classique, au resto, quand j'insiste pour que le Beurre et moi, on choisisse différent. Comme ça, j'ai un bonus, l'impression d'avoir eu deux choix car je peux voir, sentir (...et même goûter quand je suis gentille) deux plats au lieu d'un seul.

Même chose avec les photos numériques que je prends en quantité industrielle, surtout en voyage. L'avantage, tout le monde le sait, réside dans le fait qu'on en prend des tas, on les regarde, on choisit les plus belles et on détruit les autres. Moi, je bloque après "on les regarde"...

Ou encore, ultime exemple, le choix des prénoms de nos petites Tartines. Pour Mini Tartine, on a carrément demandé à Tartinette de trancher, du haut de ses 3 ans, pour le nom qu'elle préférait entre nos choix. Mais je me console, je ne suis pas la seule! (Emily Loizeau Je ne sais pas choisir)

Cliquez pour savourer:

jeudi 5 octobre 2006

La sacoche

Aaaah... La madame était à son bureau lorsque le téléphone sonne. Comme la veille. C'est l'école. Comme la veille. Mini Tartine fait de la fièvre. Comme la veille. La madame règle ses affaires en catastrophe et file à l'école au plus vite. Comme la veille. L'après-midi se déroule entre Tylénols, thermomètre et sieste. Comme la veille. C'est dur, l'automne. Et le lendemain, pour ne pas faire comme la veille, car deux fois le même scénario, ça commence à sentir le réchauffé, la madame garde Mini Tartine à la maison. La fièvre fait déjà partie du décor. Mais un nouveau personnage fait son apparition (la madame a peut-être dit trop fort qu'elle n'aimait pas les scénarios réchauffés, voilà que l'auteur veut offrir de la diversité...?): des grosses boursouffles apparaissent sur les foufounes de Mini Tartine(c'est une oeuvre comique ou tragique?). La madame opte pour le tragique (elle est maître dans cet art) et se rue au téléphone. Comme dans les vues, elle obtient un rendez-vous illico chez le pédiatre. Même pas d'attente. Tout de suite. Right now. La joie est de courte durée quand en cherchant partout LA sacoche (contenant la carte Beau soleil de Mini Tartine), la madame réalise que l'objet est disparu. Problème de mise en scène? Où est l'accessoiriste, qu'on lui torde le cou?? Un appel au cellulaire de la madame, coloc de la dite carte Beau soleil, confirme que LA sacoche n'est pas dans la maison. La madame réalise aussi qu'il y a son appareil photo numérique, son permis de conduire et tout son fric - une fortune, la madame est une dame importante;) - sont aussi dans le même party de sacoche. Mais on se calme et l'attention revient aux boursouffles. Un second appel au "pédiatre-comme-dans-les-vues" rassure la madame: on peut quand même examiner Mini Tartine puisqu'elle a déjà un dossier ici. (C'est du tragique ou du fantastique?) La madame va donc faire examiner fièvre, toux et boursouffles de Mini Tartine et en ressort avec un diagnostic complet de sinusite, bronchite et urticaire. Une belle prescription à la main, mais pas une cenne pour la payer, elle décide donc de se rendre au bureau chercher LA (maudite) sacoche. La madame roule sans permis, c'est là son moindre défaut... Mais Mini Tartine a compris cela et fait un air de "nous avons volé une banque" à tous ceux qui les croisent... Rendue au stationnement du fameux bureau, la madame trouve qu'il y a bien du monde qui sont dehors pour prendre l'air. C'est une très belle journée de début d'automne. Le ciel est d'un bleu saisissant. Les feuilles sont éclatantes. Comme en feu. Wo!!!! C'est quand même pas une raison pour qu'un millier d'étudiants prennent une pause extérieure en même temps!! Ah, bon, c'est une alarme de feu. Un exercice, c'est sûr. On va stationner et on va attendre dehors, on va bientôt pouvoir entrer et aller chercher la (GRRRR!!) de sacoche. Ben non. Ils crient à la madame et à ses 1001 amis de s'éloigner au plus vite. Plus loin. Encore plus loin! Il y a eu un appel à la bombe et on a déniché un colis suspect (qui n'avait finalement rien de suspect, nous l'apprendrons plus tard...) sous l'escalier de l'aile nord. Ah...bon? À environ 6 mètres de la (GGGGRRRRRRR!!!!) de sacoche... L'immeuble est fermé jusqu'à nouvel ordre. Tout le monde doit s'en aller le plus loin possible. Oui oui. Même vous autres, nus pieds en maillots de bain mouillés, pas un sous en poche (pas de poche) pas de clé et pas d'identité... La madame, il lui manque juste sa sacoche, alors elle prend ça cool. Elle est même un peu flattée, c'est comme si tout l'immeuble avait voulu compatiser avec sa situation: il y a 10 minutes, elle était la seule sans sacoche. Elle se sent chanceuse d'être habillée et d'avoir des clés. Mais elle a quand même Mini Tartine à médicamenter... Et pas un sou noir pour y arriver. Ah, oui, il y a les chèques! Mais pas de pièce d'identité. Alors honte à elle, elle retourne à la maison et éventre le cochon de Tartinette, future ado, qui économise pour s'acheter un frigo dans sa chambre (ah, non, ça c'était il y a deux semaines. Le ipod c'était la semaine passée, là c'est rendu un ordi portable). Un coup de téléphone à la pharmacie pour savoir si la chose est réaliste. Oui. On parle de 65 $. (La gentille pharmacienne ne comprenant pas trop la situation monétaire de la madame ne cesse de la rassurer sur le fait que les assurances vont la rembourser en grande partie, sans comprendre que "Je n'ai pas beaucoup d'argent" ne veut pas dire "Je n'ai pas beaucoup d'argent"... La différence est quand même évidente, non? Elle devait être daltonienne). La madame se rend donc (encore sans permis, sous l'oeil réprobateur de Mini Tartine) à la pharmacie chercher le fameux antibiotique. Nouvel accessoire dans le décor: un plat Tupperware (lire Tupèrouare, clin d'oeil à quelqu'un que j'aime beaucoup) rempli de 1$ et de 25¢ pour atteindre la jolie somme de 75$ (Bien oui, la madame a fait des folies et a aussi acheté du Tylénol.) Pour un total de 73,95$. Il est resté un 1$ et un 5¢ à mettre dans le ti plat qui s'est retrouvé allégé, comme les fausses chips ou les faux biscuits. Et Mini Tartine s'en est donné à coeur joie de le brasser à tue-tête en traversant la pharmacie. C'était la revanche de la castagnette en délire sur la madame-qui-conduit-sans-permis. Sur cet épisode, la madame et Mini Tartine sont rentrées chez elles. Sans histoire. La vie continue. La fièvre baisse... La sacoche est encore là-bas dans le bureau.... Bonne nuit!

dimanche 1 octobre 2006

Le potage aux carottes avec un p'tit plus

Préparation: 20 min.

Cuisson: environ 1 heure

4 tasses de bouillon de poulet

8 grosses carottes coupées en morceaux

3 pommes de terre coupées en morceaux

1/2 paquet de bacon coupé en petits lardons

1 tasse de fromage râpé (cheddar ou mozzarella)

2 tasses de lait

2 c.à soupe d'huile d'olive

1/4 tasse de crème 15 % champêtre

Sel et poivre au goût

  • Faire cuire carottes et pommes de terre dans le bouillon de poulet. Égoutter et réserver le bouillon.
  • Dans une poêle, faire revenir les lardons.
  • Passer les carottes, les pommes de terre et les lardons au mélangeur avec le lait.
  • Remettre dans la casserole contenant le bouillon.
  • Poivrer, ajouter le fromage et laisser fondre doucement. Bien mélanger au fouet.
  • Servir avec filet d'huile d'olive ou un filet de crème, au goût.

samedi 16 septembre 2006

La designer

Bon, j'ai réussi à convaincre Le Beurre qu'il trichait avec son nouveau plan quinquennal sur le projet de réno de cuisine. On est donc passés à l'étape suivante: rencontrer une designer. Il y avait la designer. Il y avait Tartine, avec un carnet plein de questions, de "choses que je veux", de "choses que je ne veux pas", sa méga pile de revues de déco (Merci Clo!) avec une tonne de post-it collés un peu partout... Et il y avait Le Beurre avec son "Ok, je veux une cuisine".

Une autre grosse étape de franchie. Maintenant l'avenir de ce qu'on va cuisiner pour souper au printemps 2007 est entre les mains de la designer. Entre temps, je vais faire congeler des plats pour survivre aux 5-6 semaines sans cuisine...

Faudrait peut-être s'acheter un congélateur pour faire des réserves?

Pis des grands plastiques parce que ça va être salissant, pis des bouchons parce que ça va être bruyant

...pis des calmants...

vendredi 1 septembre 2006

La grosse étape

Tout d'abord, je dois expliquer la théorie du Beurre: "Tout projet de rénovation/aménagement doit être placé dans un plan quinquennal". Il en fait une loi (bon, quand c'est pour changer une ampoule, des fois il fait exception, mais pas plus).

À titre d'exemple, le plafond de la salle de bain du sous-sol s'est effondré sur nos tête en juillet dernier suite à une 'tite goutte, qui coulait d'un 'tit trou dans un tuyau depuis déjà probablement un 'tit bout de temps. Le trou béant qui résulte de cette averse inattendue donnant vue sur d'affreux tuyaux, du dedans de plafond, des entrailles de maison, je me suis vite mise en mode "Recherche d'ouvrier compétent". J'ai été rapidement interrompue pas Le Beurre, qui a prononcé ces mots (l'Horreur...): "Je suis capable de faire ça moi-même, c'est pas compliqué... (Je savais trop bien la suite...) On va mettre ça dans le plan quinquennal."

Bon, ça vous situe par rapport au plan quinquennal et au confort du Beurre dans le statut quo de la réno.

Nous sommes donc entrés dans cette maison avec comme projet évident de transformer les "deux-mini-salles-de-bain-côte-à-côte-grandes-à-elles-deux-comme-une-mini-salle-de-bain-tout-court-mais-contenant-chacune-un-bain-une-toilette-et-un-lavabo" du 2e étage et de rénover la cuisine, dont le plancher de bois est rendu gris à force d'usure et dont les armoires et les fonds de tiroirs nous lâchent quotidiennement depuis maintenant plus de 7 ans. Il est certain qu'une des raisons qui ont fait que je n'ai pas insisté plus que ça plus tôt, c'est l'évidence que l'année des rénos, pas de voyage en Europe. C'est non négligeable pour nous qui sommes devenus dépendants de cette virée annuelle. Pourtant, là, j'étais prête à ce compromis et le plan quinquennal étant plus que passé, le Beurre n'a pas eu le choix: ça y était, go, allez, on y va! Le projet de salles de bain étant trop complexe pour nos petits courages et moins urgent point de vue utilité, on a opté pour la cuisine.

Quand je dis "opté pour la cuisine", il faut comprendre que ça, juste ça, c'était une grosse étape...

Tellement une grosse étape...

Elle: Bon, je suis contente que ce soit décidé, et toi?

Lui: Oui, oui.

Elle: Par quoi on commence?

Lui:...

Elle: On va devoir se trouver une designer pour faire des plans... Est-ce qu'on serait mieux de faire appel à deux designers, pour avoir deux idées différentes, ou une seule qui nous ferait deux propositions?

Lui:...

Elle: C'est sûr qu'il va falloir se faire une liste de tout ce qu'on veut absolument, de tout ce qu'on ne veut absolument pas...

Lui:...

Elle: Puis aussi une liste de questions... Coup donc, m'écoutes-tu?

Lui: Oui, oui.

Elle: Ben là, il va falloir que tu t'impliques un peu plus dans les échanges, c'est un projet à deux, hein... Il faut que tu l'aimes, la cuisine.

Lui: C'est une cuisine, hein... Puis de toute façon on a le temps, je mets ça dans mon plan quinquennal.

Elle: QUOI?

Lui: Là on a décidé, la prochaine fois on fera des plans...

... Une grosse étape.