lundi 21 mai 2007

Le défi littéraire: Trio de carnets

Je les "connaissais" (virtuellement parlant). Beaucoup, Un peu et À peine (Saurez-vous faire les bonnes associations?). Je les avais lus avec plaisir sur mon écran, je les ai savourés sur papier. En rafale. Même pas eu le temps de les afficher "Sous la lorgnette"...

Un trio de blogueurs qui se complètent bien:

Chroniques d'une mère indigne, de Caroline Allard

Il y a la maman indigne qui dit tout haut, avec -à peine- une pointe d'exagération, ce que toutes les mamans vivent un jour ou l'autre. Avec un humour grinçant et des descriptions de situations tellement justes et familières. J'aimerais bien manger un bol de soupe avec elle....

Un taxi la nuit, de Pierre-Léon Lalonde

Il y a le chauffeur de taxi qui nous embarque pour des trajets inusités, livrant des petits bouts de nuits montréalaises. Il nous peint des scènes colorées, remplies de personnages ordinaires qui deviennent moins anonymes l'histoire d'un parcours. C'est une forme d'étude sociologique drôlement sympathique.

Lucie le chien , de Sophie Bienvenu

Et il y a le chien. Qui fait aussi une sorte d'étude sociologique de ces humains dont il s'occupe et qui veulent toujours lui voler ses jouets. Et de Ce chat et de tous ces autres copains à 4 pattes qui viennent le déranger sur son territoire. C'est compliqué une vie de chien.

Un trio sympathique et divertissant, ça se lit tout seul!

Quelques miettes:

  • "Ne nous racontons pas d'histoire: rien n'est plus angoissant que d'élever des enfants. (...) Des tracasseries de base («Horreur! Elle n'a pas bu tout son lait! Soulagement! Elle a mangé beaucoup de céréales!») aux paniques à venir («Horreur! Un condom! Soulagement! Il est encore emballé!»), rien ne sert d'enfouir notre tête dans les couches: nous sommes à leur merci! Bref, l'équation est simple: si nous ne voulons pas exploser d'inquiétude, il nous faut un exutoire. L'indignité, pour les parents, est cette merveilleuse soupape qui nous permet de continuer à dire oui à la vie." Mère indigne

  • "Hier mon taxi n'avait point de suspension. J'ai fini ma nuit avec trois petits points dans le dos." et "Les conversations sont révélatrices de l'âme humaine. Une course de taxi est une rencontre éphémère où les gens vont s'ouvrir beaucoup plus qu'avec un proche. Je détiens des secrets inavouables, je connais vos tabous, vos travers, vos joies, vos peurs et vos peines. (...) Je me suis laissé piégé par ce boulot. Il pousse souvent à la misanthropie, mais force à chercher le bon chez l'humain. En foule, l'homme m'exapère. Comme passager, il prend un tout autre visage et me fait vivre au propre comme au figuré." Un Taxi la nuit

  • "Je fais pousser des os, juste en face de ma maison. Je les ai plantés cet été et ils ne devraient pas tarder à sortir de terre. Avec amour, je les ai plantés. Et avec mon nez et aussi mes petites pattes. ... Je sais pas si vous pouvez imaginer le nombre d'années de chien que j'ai passées à planter tous ces os. À les préparer (il faut d'abord les mâchouiller pour les faire germer, et ensuite seulement on les plante)..." Lucie le chien

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