mardi 31 juillet 2007

Tartinades de juillet 2007

  • Assisté: au spectacle Kooza du Cirque du Soleil. Un moment magique assombri par le groupe de madames derrière nous qui semblaient ne pas faire de différence entre jaser dans un salon et assister à un spectacle. Grrrrrr.

  • Fêté: le 11e tour du soleil complété par Tartinette. Pour sa fête avec ses copines: une activité de scrapbooking avec une montagne de matériel, un souper au resto assises ensemble alors que nous avions pris une table plus loin, un dortoir aménagé dans sa chambre pour une nuit à placoter et un petit déjeuner aux crêpes. Bilan: parents, toujours vivants; Tartinette, sourire béat sur le visage, paupières lourdes. Tout le monde va se coucher tôt ce soir!

  • Traîné: le silencieux de la voiture, tombé sans raison pendant que je roulais. Un vacarme d'enfer sur 1200 m, la honte.

  • Rigolé: en lisant la BD Maïtena, Tournants dangereux. Certaines planches m'ont vraiment fait rire. Déjà, la page couverture (soupir)... Je découvrais cette bédéiste à l'humour cynique qui a aussi à son actif la série Les déjantées, que je lirai certainement...

lundi 30 juillet 2007

La dolce vita féline

Par cette chaleur, je me disais...

Ça doit être bien d'être un chat italien...

jeudi 26 juillet 2007

Le défi littéraire: Cabaret et La cucina

Deux livres de plus dans mon défi. Une seule lettre car ce sont deux livres de la même auteure (et qui plus est, une lettre que j'avais déjà réglée...). J'ai lu Cabaret, qui se passe à Rome, juste avant de partir en voyage et La cucina, qui se passe en Sicile, tout de suite en revenant. Dans les deux cas, les lieux, les effluves, les bruits... sont un hommage au quotidien italien, ce qui n'était pas pour me déplaire vu le contexte.

Voici donc très (c'est l'été, ne l'oublions pas) brièvement mon impression sur ces deux romans de Lily Prior, une auteure anglaise amoureuse de l'Italie.

Dans Cabaret, on suit les mésaventures de Freda Lippi qui perd du même coup Pierino son perroquet et Alberto son mari marionnettiste et ventriloque. Ces disparitions sont suivies d'une enquête ponctuée de bonds dans le temps alors que Freda ne connaissait pas encore Alberto et qu'elle faisait une croisière "inoubliable". Le reste de l'action se déroule à Rome. Nous parcourons donc le Campo dei Fiori, la Piazza Navona en sa compagnie, au rythme de l'enquête qui tente d'expliquer pourquoi Alberto n'est plus là.

Dans La cucina, on entre dans la cuisine de Rosa Fiore, qui vit chaque émotion en se mettant aux chaudrons. Recettes, ingrédients et aliments deviennent des personnages cruciaux dans cette histoire pleine de sensualité. Avec la mafia sicilienne en trame de fond, on va de l'amour à la cuisine et on combine les deux plus souvent qu'autrement. Délicieux.

Ces deux livres partagent des ingrédients communs: mystère, personnages rondouillards, perroquet, passion... Le tout avec un soupçon d'humour grotesque, un texte coloré, des images et des mots qui font appel aux sens. Choix judicieux pour un été à l'italienne!

Quelques miettes, tirées de La Cucina:

  • "L'épicière, Donna Maria Frolla, était une petite vieille dame qui semblait avoir largement dépassé les quatre-vingts printemps. Elle était assise derrière le comptoir, entourée de proscuitto, de salami, de fromages de toute sorte, de ciabatta, de pâtes fraîches, de panettone et de biscotti. "

  • "Je détachai un morceau de croûte avec mes doigts et m'en servis comme d'une cuiller pour prendre un peu de garniture. C'était tiède, humide et moelleux. Ma main tremblait un peu. J'allongeai le bras. De l'autre côté de la table, l'Inglese attendait, lèvres entrouvertes. Sa bouche était humide et rouge. Il l'ouvrit plus grand, révélant ses dents abîmées et sa langue rose. Je me penchai un peu plus vers lui. Il vint à ma rencontre, bouche ouverte. Je tendis le morceua de timballo et le posai sur sa langue. Il referma la bouche."

mercredi 25 juillet 2007

Le défi littéraire: Océan mer

Mon défi littéraire s'est poursuivi en voyage, à un rythme freiné plutôt qu'effréné. Un seul livre lu malgré les 4 apportés. Trop de choses à voir autour pour baisser les yeux sur des pages, aussi intéressantes soient-elles.

Océan mer d'Alessandro Baricco était idéal dans les circonstances, j'avais parfois l'impression que l'auberge du roman se trouvait quelque part près de moi, le long des côtes que je longeais. Ceci était d'autant plus réaliste que l'action se déroule en Italie, sur le bord de la mer. Plusieurs personnages intéressants et originaux, une auberge singulière, quelques gouttes de mystérieux, une touche de merveilleux et ... l'océan, comme personnage principal, au coeur de l'action. Je me suis laissée bercer.

Quelques miettes:

  • "Il a trente-huit ans, Bartelboom. Il pense que quelque part dans le monde il rencontrera un jour une femme qui est, depuis toujours, sa femme. (...) Chaque jour ou presque, depuis des années maintenant, il prend la plume et il lui écrit. Il n'a pas de nom ni d'adresse à mettre sur ces enveloppes : mais il a une vie à raconter. Et à qui, si ce n'est à elle? Il pense que, lorsqu'ils se rencontreront, ce sera beau de poser sur ses genoux une boîte en acajou pleine de lettres et de lui dire -Je t'attendais."

  • "-C'est-à-dire... vous voyez, là, l'endroit où l'eau arrive... elle monte le long de la plage puis elle s'arrête... voilà, cet endroit-là, exactement, celui où elle s'arrête... ça ne dure qu'un instant, regardez, voilà, ici par exemple... vous voyez, ça ne dure qu'un instant puis ça disparaît, mais si on pouvait fixer cet instant... l'instant où l'eau s'arrête, à cet endroit-là exactement, cette courbe... c'est ça que j'étudie. L'endroit où l'eau s'arrête. (...) c'est un endroit important... on n'y fait pas toujours attention, mais si vous réfléchissez bien, il se passe là quelque chose d'extraordinaire, de... d'extraordinaire. (...) C'est là que finit la mer."

vendredi 20 juillet 2007

Le voyage dans le sud de l'Italie

C'était la deuxième fois que nous allions en Italie. La première, il y a 3 ans, nous avait fait découvrir la Toscane principalement, ainsi que Venise. Cette fois, nous descendions plus au sud. Rome, Naples, Paestum, le parc du Cilento, la côte Amalfitaine, Capri...

Comme toujours, lors de nos séjours européens, nous avons passé les 3 semaines dans un périmètre restreint, de façon à pouvoir sillonner dans les détails chacun des coins.

Comme d'habitude, nous avons habité en appartement en ville et en appartement rural à la campagne, de façon à nous rapprocher des gens et de s'éloigner le plus possible des circuits touristiques, des foules ... et des touristes, carrément. Évidemment, nous n'avons pas pu les éviter à la fontaine de Trévi et à la basilique St-Pierre de Rome, de même qu'à Capri et Pompei ... Mais nous étions agréablement moins nombreux à visiter le Colisée en fin de journée, très peu à Ostia Antica et devant les temples de Paestum, deux sites merveilleux pourtant, et presque seuls au sommet du Vésuve. Et que dire des petits quartiers pittoresques dans lesquels nous avons déambulé loin des foules et des attractions principales...

J'ai des souvenirs, des images, des odeurs, des goûts et des ambiances plein la tête...

Outre les incontournables monuments, les renommées ruines, l'art et l'histoire plus qu'impressionnants et les lieux communs, voici une liste non-exhaustive de ce qui a ensoleillé nos vies en sol italien:

  • Le quartier Trastevere de Rome, charmant et si différent le matin, le midi et le soir...
  • Les petits marchands de fruits et de poissons, qui s'installent à chaque coin de rue dans les quartiers populaires de Naples le dimanche matin, les discussions qui prennent vie entre les résidents, l'atmosphère chaude et éclatée ...
  • Les temples majestueux et si bien conservés du site archéologique de Paestum, une pure merveille...
  • Les couchers du soleil derrière la côte Amalfitaine et son reflet qui enflamme la façade de notre maison et les montagnes de Campanie ...
  • Les réveils au chant du coq et les déjeuners en observant les troupeaux de moutons, dans la campagne romaine...

  • Les promenades dans les sentiers pédestres de Capri, seuls au monde après la foule du port ...
  • Les 500 fontaines de la villa d'Este à Tivoli, le calme et la fraîcheur des jardins Borghese à Rome...

  • Les vagues renversantes sur la plage de Paestum, alors que l'eau est chaude comme dans un dans un bain...
  • Les marchés, les saveurs, les légumes, les olives, les fleurs et plus particulièrement l'ambiance, les couleurs et les odeurs des épices du marché du Campo dei Fiori à Rome...
  • Les trattorias où la vieille mamma est encore aux fourneaux et toute la famille s'active au service, en se parlant fort et en gesticulant...
  • La visite d'une azienda agricole où nous avons fait la rencontre des gentilles bufflonnes productrices de la succulente mozzarella di bufala...

  • Les barques colorées dans les ports des petits villages côtiers et les pêcheurs qui démêlent leurs filets ...

  • L'effet spécial ressenti en regardant le Vésuve à partir de Pompei, puis quelques heures plus tard en regardant Pompei et la baie de Naples à partir du sommet du Vésuve...

  • Les cordes à linge qui surplombent les rues de Naples et du Trastevere...
  • Les dômes colorés qui découpent le ciel...

  • La région des Castelli Romani, leurs petites fraises et leurs vins (un petit blanc Frascati, mmmmh!)...
  • Les vignes à flanc de montagne à Ravello...

  • Les tomates qui rougissent au soleil, et qui se retrouvent ensuite sur de succulentes bruschettas...

  • Les cafés... Le lieu comme tel, leur façon de le préparer comme un geste sacré, un art, les arômes, la mousse généreuse, ahhhh...

  • Les citrons dodus qui pendent des citronniers, et qu’on dégustait avec délice en granité ou en limoncello… les gelatos, les antipasti, les pastas, les pizzas, les fleurs de courgette, la roquette à toutes les sauces, les sfogliatelles, les cannolis, la grappa ... et cetera!
  • ... et les rencontres. Avec les propriétaires de nos appartements, des gens sympathiques qui nous refilaient les petits tuyaux des gens de la place et les lieux à privilégier pour de l'authentique, qui nous apportaient melons ou tarte juste comme ça, en passant... des gens généreux et serviables que nous n'oublierons pas.

Grazie mille... Arrivederci!

Pssssit! Oui, je sais, c'est beauuuuucoup trop de photos pour un seul message, mais je me suis retenue pour ne pas en mettre plus, voilà ... et vous pouvez cliquer dessus pour les voir à leur juste valeur, en grand format.

jeudi 19 juillet 2007

La panna cotta nostalgique

Ce petit dessert italien est rafraichissant à souhait et simple comme tout à préparer. Les italiens offrent aussi la version chocolatée, mais je trouve incontestablement meilleure celle aux petits fruits. Ceci dit, la garniture peut être modifiée sans fin, selon les goûts... On peut même y verser simplement un filet de sirop d'érable, pour lui donner un petit air d'ici...

Ma version personnelle comporte une garniture en plus du coulis. C'est bien moi, ça...

C'est un bon remède lorsque Tartine a la valise nostalgique...

Panna cotta al frutti di bosco (Crème cuite aux fruits des bois)
6 coupes

Pour la crème:

  • 2 tasses de crème 15% épaisse
  • 1/2 tasse de sucre
  • 1 sachet de gélatine neutre
  • 1/2 c. à thé de vanille

Mélanger tous les ingrédients

Chauffer en brassant sans arrêt jusqu`à ébullition.

Verser dans des coupes.

Réfrigérer 2 heures.

Pour le coulis:

  • 1 tasse de framboises
  • 1/2 tasse de bleuets
  • 1 tasse de fraises coupées en deux
  • 4 c. à soupe de jus de canneberge

Passer le tout au mélangeur jusqu'à ce que ce soit une purée lisse et réserver.

Pour la garniture:

  • 1/3 tasse de biscuits gingembre et orange (ou autres, au goût) émiettés
  • framboises, bleuets et fraises pour décorer
  • biscuits italiens Cantuccini (vive Milano, Montréal) pour accompagner

Au moment de servir, verser le coulis sur la panna cotta bien prise. Ajouter les miettes de biscuits, les fruits et les biscottis.

mardi 17 juillet 2007

Le retour

Voilà.

Je suis partie... et revenue.

Comme à chaque année, alors que le premier m'emballe, le second me donne beaucoup de mal.

Je suis en décalage émotif, bien plus qu'en décalage horaire.

2 jours en robe de chambre à n'avoir envie de rien. Je me répète inlassablement: "Un jour, je partirai et je ne reviendrai pas." Pensée utopique et irréaliste car les vacances ne sont pas sans fin et qu'un jour il me faudrait bien gagner ma croûte (de pizza quattro stagioni... mmh!) et qu'être là-bas en vacances est évidemment bien différent qu'y être et travailler.

Mais bon... L'idée soulage mon émotif rabougri pendant quelques instants et finalement je repars la machine.... mais j'ai déjà en tête la prévision du voyage de l'année prochaine.

Quelques mots sur ce voyage merveilleux en sol italien suivront bientôt...