jeudi 26 juillet 2007

Le défi littéraire: Cabaret et La cucina

Deux livres de plus dans mon défi. Une seule lettre car ce sont deux livres de la même auteure (et qui plus est, une lettre que j'avais déjà réglée...). J'ai lu Cabaret, qui se passe à Rome, juste avant de partir en voyage et La cucina, qui se passe en Sicile, tout de suite en revenant. Dans les deux cas, les lieux, les effluves, les bruits... sont un hommage au quotidien italien, ce qui n'était pas pour me déplaire vu le contexte.

Voici donc très (c'est l'été, ne l'oublions pas) brièvement mon impression sur ces deux romans de Lily Prior, une auteure anglaise amoureuse de l'Italie.

Dans Cabaret, on suit les mésaventures de Freda Lippi qui perd du même coup Pierino son perroquet et Alberto son mari marionnettiste et ventriloque. Ces disparitions sont suivies d'une enquête ponctuée de bonds dans le temps alors que Freda ne connaissait pas encore Alberto et qu'elle faisait une croisière "inoubliable". Le reste de l'action se déroule à Rome. Nous parcourons donc le Campo dei Fiori, la Piazza Navona en sa compagnie, au rythme de l'enquête qui tente d'expliquer pourquoi Alberto n'est plus là.

Dans La cucina, on entre dans la cuisine de Rosa Fiore, qui vit chaque émotion en se mettant aux chaudrons. Recettes, ingrédients et aliments deviennent des personnages cruciaux dans cette histoire pleine de sensualité. Avec la mafia sicilienne en trame de fond, on va de l'amour à la cuisine et on combine les deux plus souvent qu'autrement. Délicieux.

Ces deux livres partagent des ingrédients communs: mystère, personnages rondouillards, perroquet, passion... Le tout avec un soupçon d'humour grotesque, un texte coloré, des images et des mots qui font appel aux sens. Choix judicieux pour un été à l'italienne!

Quelques miettes, tirées de La Cucina:

  • "L'épicière, Donna Maria Frolla, était une petite vieille dame qui semblait avoir largement dépassé les quatre-vingts printemps. Elle était assise derrière le comptoir, entourée de proscuitto, de salami, de fromages de toute sorte, de ciabatta, de pâtes fraîches, de panettone et de biscotti. "

  • "Je détachai un morceau de croûte avec mes doigts et m'en servis comme d'une cuiller pour prendre un peu de garniture. C'était tiède, humide et moelleux. Ma main tremblait un peu. J'allongeai le bras. De l'autre côté de la table, l'Inglese attendait, lèvres entrouvertes. Sa bouche était humide et rouge. Il l'ouvrit plus grand, révélant ses dents abîmées et sa langue rose. Je me penchai un peu plus vers lui. Il vint à ma rencontre, bouche ouverte. Je tendis le morceua de timballo et le posai sur sa langue. Il referma la bouche."

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