jeudi 31 mai 2007

Tartinades de mai 2007

  • Goûté: aux plaisirs gourmands de l'Utopie, resto dans lequel nous avons fêté nos 19 ans de Tartine beurrée et de Beurre tartiné. C'est délicieux, beau et agréable. Il ne manque que quelques visites supplémentaires (le bonheur doit être constant) pour qu'il ait le droit de se glisser dans ma liste des Top restos de Québec.
  • Découvert: (grâce au gentil serveur de l'Utopie) Keren Ann, qui nous susurrait de jolies chansons à l'oreille pendant le repas ... J'ai fait un petit détour et je suis revenue à la maison avec un nouveau CD!
  • Rigolé: en écoutant les chansons du groupe 3 gars su'l sofa. Celle intitulée La plage fait particulièrement rire les petites Tartines et je gage qu'elle fera fureur dans l'auto en Italie cet été!
  • Soupiré: d'aise en lisant le livre "Mangez!", un livre antirégime prominceur progourmandise. Rien de révolutionnaire, juste de la logique... Si je résume (beaucoup) les propos, ça dit qu'on peut manger ce qu'on veut, l'important est d'attendre d'avoir faim pour manger et d'arrêter quand on n'a plus faim. Le tout est dans l'art de détecter le signe de satiété. Dire qu'on est assez chanceux pour se le permettre alors que d'autres l'attendent infiniment, ce signe... On serait fous de ne pas l'écouter.
  • Reçu: une jolie composition de Tartinette au piano, pour la fête des mères. Elle lui a donné pour titre: Prélude au voyage. Elle la connait bien, sa maman!
  • Été: kidnappée pour ma fête! Par de gentils hurluberlus qui m'ont fait toute une surprise!
  • Restée: tellement longtemps en position couchée dans la dernière semaine d'avril (grippe de $%#£) que j'ai eu des douleurs lombaires et que la position couchée m'a été intolérable pendant 15 jours. (Remarquez qu'avec tout le retard que j'ai pris avec cette maladie, rester couchée est un luxe que je ne suis pas prête de me repayer!)

samedi 26 mai 2007

Le signe que l'été s'en vient

C'est le signe que l'été s'en vient quand....

  • On pique-nique pendant des heeeeeeuuuuuurrrrrres ....

  • On déjeune dehors le matin....

  • On mange des pops!

  • ... et on a le temps d'écrire des messages pour rien du tout, hihi!

jeudi 24 mai 2007

La tache aveugle

Compose le numéro de Beurre au travail.

  • Dring

  • Beurre: Allô?

  • Tartine: Beurre, je pense que je deviens aveugle... ou j'ai quelque chose au cerveau...

  • Beurre: Qu'est-ce qui se passe?

  • Tartine: Je ne vois plus les lettres à droite de mon champ de vision.

  • Beurre: Repose-toi, tu dois avoir les yeux fatigués à force de corriger.

  • Tartine: Mais je ne peux pas arrêter, je dois finir de corriger les examens aujourd'hui.

  • Beurre: Ça va sûrement se replacer, tu as déjà eu toutes sortes de petites affaires de ce genre et ça finit par être correct.

  • Tartine: Mais là, je regarde le début d'un mot et je ne vois pas les lettres de la fin du mot, par exemple je ne vois pas les s à la fin des mots.

  • Beurre: Bien ça c'est un problème de conjugaison, ce n'est pas ta faute...

  • Tartine: Non non, ils les ont écrits mais je ne les vois pas à moins de regarder le mot d'après et là les terminaisons apparaissent. ... et là je suis super stressée, je vais peut-être perdre connaissance ou mourir... Je suis toute étourdie, on dirait.

  • Beurre: Va te coucher un peu pour reposer tes yeux et rappelle-moi dans 1/2 heure, ok?

  • Tartine: Ok.

Compose le numéro de Beurre au travail, 30 minutes plus tard.

  • Dring

  • Beurre: Allô?

  • Tartine: Beurre, c'est passé, là...

  • Beurre: Ah bien tant mieux! C'est parti tout d'un coup?

  • Tartine: Un peu.

  • Beurre: Et ça avait commencé tout d'un coup?

  • Tartine: Bien oui, je corrigeais et tout était correct...

  • Beurre: ... Oui...

  • Tartine: Puis là je suis juste sortie prendre une photo du beau pommier en fleurs chez la voisine pour mettre sur mon blogue. Puis quand je suis revenue devant mes copies, c'était foutu.

  • Beurre: Et dehors, tu as regardé au ciel?

  • Tartine: Un peu.

  • Beurre: Face au gros soleil?

  • Tartine: Un peu.

  • Beurre: ...

  • Tartine: Bon. Bye, là!

  • Beurre: (Soupir)

Les bas de pantalons

Je suis allée chez la couturière ce midi porter trois paires de pantalons tout neufs qui avaient tous un bon 5 cm de trop en longueur. Rendue là, j'ai réalisé que c'est la première fois de ma vie que je dois faire faire des bas de pantalons. Qu'est-ce qui s'est passé??

  • Hypothèse 1: J'ai rapetissé. Dans mon sommeil, ou sous le poids de tout ce que j'ai à faire.

  • Hypothèse 2: J'ai grossi. Étant plus grosse, je prend des pantalons plus grands et qui dit plus grands dit plus longs.

  • Hypothèse 3: J'ai vieilli. Je viens de passer dans la génération "d'après". Celle qui vient de se faire remplacer par une nouvelle vague de filles plus longues, aux jambes de joueuses de basket auxquelles les pantalons sont maintenant adaptés.

  • Hypothèse 4 : Toutes ces réponses.

Dans tous les cas, c'est un peu démoralisant, surtout que ça implique maintenant d'ajouter un beau 9$ par paire de pantalons pour les ajuster à mes jambes de "petite-grosse-vieille".

Mais qu'à cela ne tienne. Aujourd'hui, il fait super beau et je suis allée chez la couturière à pied en allant rejoindre Beurre pour pique-niquer notre dîner sur un banc de Plaines. Et je compte bien récidiver demain et tous les prochains jours de beau temps...

(Il faut juste que je sois vigilante à ne pas trop dépenser d'énergie cependant, des fois que ça me ferait perdre du poids et que je doive retourner chez la couturière pour faire rapetisser mes pantalons à la taille! Ahah!)

mardi 22 mai 2007

La maison de Charlevoix

Après mon escapade-surprise de la fin de semaine dernière, pour une deuxième semaine consécutive, la famille Tartine s'évadait vers la belle région de Charlevoix, profitant du congé reine-patriotes pour un séjour avec des amis, dans une charmante maison .

Une grosse journée de grosse pluie laide en sandwich entre deux très belles journées. On a bien profité des alentours, du fleuve, du soleil... et même de la pluie.

Le top 10 de cette fin de semaine de 3 jours

  • Les deux hommes ont pris le contrôle de la cuisine. De A à Z, de la planification des menus aux assiettes sur la table, en passant par l'épicerie et tout le tralala. À peine si j'ai eu le loisir de couper quelques fruits pour les enfants le matin et de rapporter avec nonchalance quelques verres dans le lave-vaisselle. Et top du top: c'était dé-li-cieux! On a eu droit à du filet de porc à l'érable, des crevettes grillées, des mergez, du pain doré, de la salade niçoise... et j'en passe. Je recommence n'importe quand...

  • Les fleurs qui décoraient la table de la salle à manger...

  • Les chevaux en face de la maison, splendides... et inodores!

  • La plage de Baie-St-Paul, les châteaux de sable et le cerf-volant qui faisait honneur au vent...

  • Le spa, nouvelle expérience pour moi, lorsque dehors il fait à peine 6°C et que le ciel est rempli d'étoiles et que la lune est un croissant.

  • Le spa sous la pluie, comme activité magique pour une tribu d'enfants lors d'une journée froide de météo exécrable. (Bien oui, le spa a droit à deux apparitions dans le top... c'est pour compenser pour tout le dégoût et la culpabilité qu'ont enduré à cause de lui nos fibres écologistes...)

  • Mon premier verre de rosé de la saison, bu dehors au soleil... Après la moitié de ma première coupe, je cherchais mes clés d'auto dans le tiroir à couteaux... ! C'est ce qu'on appelle "décrocher".

  • Le fleuve en colère, pendant la journée de pluie venteuse et froide. Nous sommes allés nous aventurer sur ses rives tourmentées. C'était beau.

  • La folle bataille de serviettes avec les enfants, en dansant sur Jean Leloup, pardon, Leclerc ("Oh, le malheur, c'est comme le bonheur. Oh, la malchance, la pluie sur tes vacances!")...

  • Le bruit du ruisseau déchaîné qui coulait un peu plus bas, près de notre logis.

J'aime la liberté des congés...

lundi 21 mai 2007

Le défi littéraire: Trio de carnets

Je les "connaissais" (virtuellement parlant). Beaucoup, Un peu et À peine (Saurez-vous faire les bonnes associations?). Je les avais lus avec plaisir sur mon écran, je les ai savourés sur papier. En rafale. Même pas eu le temps de les afficher "Sous la lorgnette"...

Un trio de blogueurs qui se complètent bien:

Chroniques d'une mère indigne, de Caroline Allard

Il y a la maman indigne qui dit tout haut, avec -à peine- une pointe d'exagération, ce que toutes les mamans vivent un jour ou l'autre. Avec un humour grinçant et des descriptions de situations tellement justes et familières. J'aimerais bien manger un bol de soupe avec elle....

Un taxi la nuit, de Pierre-Léon Lalonde

Il y a le chauffeur de taxi qui nous embarque pour des trajets inusités, livrant des petits bouts de nuits montréalaises. Il nous peint des scènes colorées, remplies de personnages ordinaires qui deviennent moins anonymes l'histoire d'un parcours. C'est une forme d'étude sociologique drôlement sympathique.

Lucie le chien , de Sophie Bienvenu

Et il y a le chien. Qui fait aussi une sorte d'étude sociologique de ces humains dont il s'occupe et qui veulent toujours lui voler ses jouets. Et de Ce chat et de tous ces autres copains à 4 pattes qui viennent le déranger sur son territoire. C'est compliqué une vie de chien.

Un trio sympathique et divertissant, ça se lit tout seul!

Quelques miettes:

  • "Ne nous racontons pas d'histoire: rien n'est plus angoissant que d'élever des enfants. (...) Des tracasseries de base («Horreur! Elle n'a pas bu tout son lait! Soulagement! Elle a mangé beaucoup de céréales!») aux paniques à venir («Horreur! Un condom! Soulagement! Il est encore emballé!»), rien ne sert d'enfouir notre tête dans les couches: nous sommes à leur merci! Bref, l'équation est simple: si nous ne voulons pas exploser d'inquiétude, il nous faut un exutoire. L'indignité, pour les parents, est cette merveilleuse soupape qui nous permet de continuer à dire oui à la vie." Mère indigne

  • "Hier mon taxi n'avait point de suspension. J'ai fini ma nuit avec trois petits points dans le dos." et "Les conversations sont révélatrices de l'âme humaine. Une course de taxi est une rencontre éphémère où les gens vont s'ouvrir beaucoup plus qu'avec un proche. Je détiens des secrets inavouables, je connais vos tabous, vos travers, vos joies, vos peurs et vos peines. (...) Je me suis laissé piégé par ce boulot. Il pousse souvent à la misanthropie, mais force à chercher le bon chez l'humain. En foule, l'homme m'exapère. Comme passager, il prend un tout autre visage et me fait vivre au propre comme au figuré." Un Taxi la nuit

  • "Je fais pousser des os, juste en face de ma maison. Je les ai plantés cet été et ils ne devraient pas tarder à sortir de terre. Avec amour, je les ai plantés. Et avec mon nez et aussi mes petites pattes. ... Je sais pas si vous pouvez imaginer le nombre d'années de chien que j'ai passées à planter tous ces os. À les préparer (il faut d'abord les mâchouiller pour les faire germer, et ensuite seulement on les plante)..." Lucie le chien

lundi 14 mai 2007

Le défi littéraire: Mises à mort

Mises à mort, de Suzanne Myre, le 9e livre de mon défi littéraire...

Il en a fallu du temps pour que je finisse par terminer ce livre, envolé à mon insu pendant de looooongues journées dans les valises de Beurre, là-bas loin-loin, pendant que moi je le cherchais dans tous les recoins de mon ici.

Une fois de retour, je n'en ai fait qu'une bouchée.

Suzanne Myre, avec sa plume toujours aussi décapante, réussit tout à tour à nous faire rire, à nous émouvoir, à nous faire réfléchir... Ce nouveau recueil de nouvelles aborde une thématique plutôt sombre, une multitude de petites et grandes morts, des cheminements obscurs, des passages en solitaire... Le tout avec la verve, les phrases courtes et efficaces et les expressions colorées que j'adore chez cette auteure. Chaque mot est incisif, chaque nouvelle a son éclat. Un petit peu de ridicule, une touche de drame, une pincée de critique, quelques gouttes de bizarre et beaucoup, beaucoup de talent.

Je ne pensais jamais avoir autant de plaisir à côtoyer la mort!

La rumeur dit que c'était son dernier recueil et qu'on devrait pouvoir se mettre un roman sous la dent dans ... trop longtemps.

Les miettes suivront dans quelques temps, le livre s'est encore envolé...

dimanche 13 mai 2007

L'enlèvement

Ça n'a pas fait la une des journaux, mais dans mon quotidien à moi, c'est tout un événement! J'ai été kidnappée !!! Un vrai de vrai enlèvement!!!

Samedi, pour mon anniversaire, ma troupe a planifié une activité en mon honneur: aller faire des manèges aux Galeries de la Capitale. Wouuuu hou! Quelle super activité pour souligner ma nouvelle chandelle à souffler (vous saisissez bien l'ironie, ici...?). Mais ça semblait tellement faire plaisir aux petites Tartines que j'ai fait ma contente et que je me suis assise en voiture, direction les manèges. J'étais quand même un peu perplexe par rapport à Beurre qui souffre d'une allergie sévère aux centres d'achats, mais bon, je me suis dit qu'il faisait un effort pour cette fois.

Mais Beurre part vers Beauport... (drôle de détour pour aller prendre l'autoroute de la Capitale... )

Et il continue vers Ste-Anne-de-Beaupré (je n'ai rien contre un petit tour avant d'aller m'enfermer dans un centre d'achats par une belle journée ensoleillée...)

Et il poursuit vers Charlevoix (faut pas me prendre pour une cinglée, non les Galeries de la Capitale n'ont pas déménagé)

Les idées se bousculent, les questions s'accumulent... et toujours, les coquines de petites Tartines esquivent avec adresse et m'emberlificotent de plus en plus. Même Mamie, as dans l'art de l'éléphant dans un jeu de quilles (ne JAMAIS être dans la même pièce qu'elle, si elle a vu un film dont vous ne voulez pas connaître la fin, elle finira par échapper un indice immense, sans même sans apercevoir...), réussit à garder pour elle ce qu'elle sait.

Beurre dépasse Baie-St-Paul (c'est un peu loin pour un aller-retour, mais on ne peut pas rester à coucher, je n'ai rien apporté!!! Et ce serait dommage d'être venus jusqu'ici sans sortir marcher au bord du fleuve, mais je suis habillée bien trop peu chaudement... et je n'ai même pas mon manteau!)

Nous traversons St-Irénée et je raconte à Mamie que nous sommes déjà venus dans une auberge ici à deux reprises, il y a une dizaine d'années, et que je vais la lui montrer.

Tartine : "Est-ce qu'on l'a passée?" Beurre: "Je ne sais pas trop..." Tartine: Ah, non, c'est juste là, regaaaa...."

Et sur ce, il freine rapidement et tourne directement dans l'entrée de l'auberge en question.

Tartine: "Ah, ben voilà, c'était ici... Mais pourquoi tu stationnes?"

Et là, pendant que Beurre me laisse bouche bée et part dans l'auberge avec un sourire qui en dit long, les petites Tartines se libèrent du poids du secret qui leur pend au bout du nez depuis plusieurs jours déjà: "Maman, on a réservé deux chambres, et on couche ici et on soupe ici et on déjeune ici et on va aller voir le fleuve et on le savait et toi, toi ahahahaha, tu pensais qu'on allait t'emmener aux Galeries de la Capitale... Wouahahahahah"

Tartine: "Wow!... mais... mais... on n'a pas de bagages!?!"

Les petites Tartines, en choeur: "Oui oui, c'est nous qui les avons faits et ils sont dans le coffre!!!"

Mamie: "Là tu vas avoir du fun! J'ai trop hâte que tu vois ce qu'il y a dans cette valise!!"

...

Je ne saurais trop vous expliquer le look qu'on avait pour mon souper de fête au resto de l'Auberge...

Sachez que mini Tartine avait une jupe turquoise avec un t-shirt vert fluo et ses bas bleus dans ses espadrilles d'éducation physique.

Sachez que Tartinette avait oublié d'apporter des souliers et qu'elle était pour sa part vêtue d'une jupe beige... et de ses bottines de randonnée.

Sachez que nous n'avions pas de brosse à cheveux (imaginez le look au déjeuner du lendemain.... Juste pour vous donner un aperçu de ma tignasse en forme de champ de foin, assise au bord du fleuve, un oiseau est venu se percher sur ma tête!), ni les brosses à dents des petites Tartine, ni mon nécessaire à verres de contact.

... et sachez que c'est le plus bel anniversaire de ma vie, et qu 'il ne manquait rien, absolument rien...!

Le top 5

  • Les yeux et les rires de ma petite tribu, tellement fiers de leur belle surprise...

  • Le soleil et le fleuve...

  • Nous avions l'auberge à nous seuls et nous occupions les deux plus chouettes chambres...

  • Le souper avec vue sur le fleuve, les beignets de crevettes, le porc aux pruneaux et le gâteau au fromage avec une chandelle...

  • Le bain à pattes, dans lequel mini Tartine et moi, nous avons joué aux reines.

mercredi 2 mai 2007

La mission antarctique

Ce midi, j'ai assisté à la conférence Mission Antarctique de Jean Lemire.

Quel homme!

Quelles images!!

Quelle mission!!!

Quel message...

Même si j'ai suivi une partie de l'épopée sur internet et que j'ai vu et entendu plusieurs fois Jean Lemire dans diverses émissions depuis, je suis encore bouche bée devant cette aventure grandiose sur ce continent glacé.

Et la petite Tartine en moi, celle qui jurait qu'elle serait naturaliste plus tard, lorsque nous passions nos 3 semaines annuelles au parc Forillon, cette petite Tartine a ressenti un appel... Je suis repartie avec une affiche signée pour mes petites Tartines, pour la suite du monde, et plein d'idées en tête...

Photos: Jean Lemire