lundi 6 août 2007

Le défi littéraire: Les jambes de Steffi Graf

Les jambes de Steffi Graf (drôle de titre, tout compte fait), de Pierre Cayouette, fait maintenant partie des livres lus dans la liste de mon défi littéraire.

C'est l'histoire du début de la retraite d'un professeur de français. Une retraite qu'il amorce à 59 ans, âge mythique pour lui car plusieurs personnes autour de lui sont décédées à 59 ans. Il est donc convaincu d'être le suivant (un brin hypocondriaque, je l'ai trouvé charmant, bien sûr, hihi). C'est donc ce nouveau départ qu'il nous fait vivre à ses côtés. Mais un départ pour où? Pour quoi? Avec qui? Questionnements, doutes, désillusions... Cette nouvelle vie ne semble pas si facile à débuter.

Un livre qui laisse songeur... J'ai beau avoir parfois très hâte au moment où les lundis matins se confondront avec les samedis après-midi, je ne vois plus la retraite du même oeil après cette lecture... J'espère que je serai aussi zen que la belle collection de gens dans mon entourage qui ont vécu cette étape de façon sereine et même éclatante... (je leur fais un clin d'oeil au passage et les remercie de leur inspiration).

Quelques miettes:

  • "Je devais hélas!, diplomatie oblige, faire le tour de tous les collègues. Dès que je m'immisçais dans un petit groupe, je remarquais que, dans ce genre de rassemblement, le prétexte de la fête s'oublie vite. J'avais cru naïvement que chacun reviendrait, à sa façon, sur mes trente-cinq ans dans cette école, évoquerait de bons ou de mauvais souvenirs, se rappellerait quelques anecdotes. Erreur. On discutait plutôt des problèmes du jour dans les classes ou des nouvelles du Téléjournal de la veille, chacun y allant de son opinion, en général bien arrêtée. Tant pis pour moi. J'y puisais une dernière leçon d'humilité. Et je constatais comme il est vain et illusoire de bâtir sa vie sur une carrière. L'identité d'un homme réside ailleurs."

  • "C'est là que je trouverai la paix majuscule, loin des gens pressés qui passent à côté de leur vie, des naufragés du quotidien qui s'embouteillent à l'approche des ponts ou se bousculent en troupeau dans le métro jour après jour, qui possèdent huit mots de passe, trois boîtes vocales, un cellulaire ouvert jour et nuit, qui s'enferment devant leur télé le soir et recommencent le lendemain, qui achètent des billets de loto et qui parlent de la pluie, du beau temps et de REÉR."

1 commentaire:

Anonyme a dit...

J`espère que je fais partie de la collection de gens qui t`inspirent.
Ne crains rien, c`est un moment de la vie absolument formidable, quand on oublie que la jeunesse disparait avec.Je te la souhaite longue et heureuse à l`image de la mienne.